Archive pour décembre 2017
Le style personnel
S’intéresser aux autres dans le « non personnel » oui, mais…
quelques mots sur les styles artistiques personnels :
tenter d’exister un peu !
– Le formatage réducteur d’une époque pressée préfère une lisibilité pour le public par un seul style qui définit un artiste.
Ce style devrait être l’aboutissement pyramidal magique de ses créations. C’est parfois vrai.
– D’autres artistes sont dans la durée en recherche fréquente d’imaginaire, par leur personnalité ou leur démarche.
Ce n’est pas un manque de maturité. Ils sont simplement différents, ce qui est banalement humain.
C’est ni mieux ni moins bien, mais comme ça.
Si cette recherche d’imaginaire s’arrête, ils perdront peut-être leur enthousiasme.
De plus, l’imaginaire est comme un muscle. Comme la mémoire, il faut le faire travailler.
Sinon, ils cesseront d’exister comme simples créateurs qui portent en eux un peu de leurs contemporains et prédécesseurs.
Ils peuvent alors faire malgré tout des variantes dans les styles qu’ils préfèrent… et c’est bien aussi.
Peinture : des découvertes
LA PEINTURE : DÉCOUVERTES PARFOIS ANCIENNES
Quelques données :
– Une peinture comprend des pigments (poudres de couleur), des liants pour agglomérer, adhérer au support et aider au séchage (eau, huile, graisse, œuf…) et parfois des médiums pour modifier la texture et parfois aussi accélérer au séchage (gommes, résines, solvants, siccatifs, acétates, mastics…).
– A partir du XVIIIe, collaboration des artistes avec les marchands de couleurs.
– Les résines acryliques sont apparues à la fin des années 1950.
– Les pigments peuvent être d’origine naturelle (végétale, animale, minérale), synthétique et chimique (95% actuellement), organique : oxydes métalliques, roches, plantes, produits de combustion, goudron, houille, coquillages, chenilles, terres…
– Les noms des couleurs ? Dans les Beaux-arts, les marques ont le droit de donner le nom qu’elles veulent à leurs couleurs, contrairement aux arts appliqués qui se réfèrent au Pantone.
Quelques origines de pigments :
– Blanc : blanc de Meudon ou d’Espagne, lait, fromage blanc, chaux, coquilles d’œuf broyées + la céruse ou blanc de plomb (carbonate de plomb, toxique) remplacé maintenant par le titane, ou le zinc (toxique aussi).
– Noir : noir de fumée, bois de campêche, oxyde de manganèse, tubes de carbone.
– Jaune, orange, rouge, violet, vert, brun : ocres minéraux.
La goethite (minerai de fer utilisé dès la préhistoire) passe du jaune à l’orange puis au rouge en la chauffant.
– Jaune :
La pelure d’oignon
La pomme de terre
La gaude (Reseda luteola) : plante
– Sépia : encre de sèche
– Vert :
Milpertuin
Baie de nerprin
La guède bleue associée à la gaude jaune (plantes)
– Rouge :
La racine de garance
La cochenille (chenille)
– Bleu :
Le premier pigment de synthèse, le bleu d’Egypte (2600 av JC) vient de l’azurite (carbone de cuivre qui varie du bleu azur au bleu de Prusse).
Par la suite : le bleu d’Alexandrie ou égyptien avec de la poudre de verre (sable) colorée, du cuivre, du sodium et du calcium chauffés.
Puis les peintres utiliseront parfois le précieux lapis-lazuli (outremer).
La racine indigo
La guède : bleu pastel. Le nom de pastel vient du latin pasta car autrefois les feuilles de cette plante étaient broyées dans les moulins à pastel et formaient une pâte ensuite fermentée et séchée.
Le bleu de cobalt (1802)
Le bois de campêche (arbre mexicain) : noir, violet, bleu
– Brun :
La coque de noix verte
Le cœur de bouleau en bûche
– Pourpre : le murex (coquillage)