Rembrandt ressuscité

Une peinture « inventée » et imprimée en 3D de Rembrandt van Rijn

Réalisation :

Un portrait inédit (!) dans le style du maître hollandais a été imprimé en 3D grâce à un programme informatique. C’est la collaboration entre science, data et art.

300 peintures du peintre ont été scannées en HD et 3D, puis analysées.

Le programme a dressé le portrait-robot d’un sujet type. C’est le portrait en trois-quarts droit d’un homme blanc d’une quarantaine d’années vêtu de noir, portant barbe, chapeau et col blanc. Le programme a analysé l’espacement des yeux, la position du nez, la forme des visages…

 

Impression :

Le programme réalise une carte avec les épaisseurs des zones du tableau.

Puis 13 couches sont imprimées avec l’encre spéciale d’une imprimante 3D afin d’obtenir le relief que l’on trouve dans les toiles. Le résultat est une toile étonnante de 148 millions de pixels.

 

Conclusions :

Intéressant ? Simplement cocasse ? Suffit-il de dire que ce n’est pas de l’art… humain ?

Il n’empêche, c’est un beau portrait, bien qu’il n’y ait pas les mains (présentes une fois sur deux dans ses portraits) et qu’il faudrait voir l’original bien éclairé.

L’art peut-il parfois collaborer avec les techniques et données numériques ?

La connaissance culturelle des œuvres va-t-elle exploser et remettre en question les compétences des experts ? N’exagérons rien.

Les faussaires vont-il se retrouver sans travail ?

Qu’en sera-t-il des expertises si la toile est présentée comme un vrai ? L’analyse des matériaux de la toile et de la « peinture » de l’imprimante, ainsi que l’agrandissement fort d’un détail suffiront.

Que ce soit par conviction ou formalisme, il faut annoncer aussi que c’est un hommage au peintre.

On est dans la moyenne de données analysées, donc dans une œuvre consensuelle crédible très efficace… mais sans surprise. Pour obtenir un résultat « universel », la progressivité de la démarche de l’artiste dans le temps n’est pas forcément prise en compte.

 

Remarque : Google et son intelligence artificielle Deepdream ont créé un mouvement artistique, l’Inceptionnisme qui utilise les systèmes de reconnaissance d’images.

 

Que faire de ces œuvres « nouvelles » ? L’avenir nous le dira !

*

Les imprimantes 3D ne servent à rien le plus souvent pour un particulier, au minimum pour cause de programmation difficile ou inadaptée.

A quand l’imprimante qui imprimerait en douceur dans la tête de bonnes choses ?

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