LEXIQUE, DICTIONNAIRE de DESSIN, PEINTURE en 1000 mots 

Lexique, dictionnaire de peinture
Lexique. Dictionnaire de peinture… chaleureux

Non traité : 

– Les nombreux noms usuels ou commerciaux de couleurs ne sont pas cités pour ne pas encombrer.

– Techniques de reproduction : en creux (taille-douce sur métal) ; à plat (lithographie, sérigraphie) ; gravure sur bois ou lino.

Toute gravure (terme générique qui inclut l’estampe obtenue par pressage), monotype, mosaïque…

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Abstrait : ne représente rien de figuratif, que l’expression de sentiments.
Tendances gestuelles ou géométriques…
Lignes, couleurs et matières trouvent en elles-mêmes leur raison d’être.
Différents mouvements et pratiques : Abstraction-création (parole et liberté créatrice sans représentation de l’objet), Abstraction lyrique (liberté et émotion opposées à l’abstraction géométrique), color ou colour field (voir color), mouvement CoBrA (esprit expérimental sans palabre, esthétisme, cloisonnement ou formalisme)…
Abyme ou abime (mise en) : miroir peint introduit frontalement dans un tableau.
Académique :
– Qui ne s’écarte pas des règles et usages traditionnels. Les effets sont attendus.
– Etude d’après des modèles classiques, souvent des nus et particulièrement des nus masculins.
– Enseignement dans une école des Beaux-arts.
Accent : souligne un élément que l’on met en valeur.
Accrochage : acte de mise en place des tableaux avant une exposition.
Acrylique : résine synthétique acrylique + latex + pigments… Soluble dans l’eau avant séchage, indélébile et souple à l’état sec. Sèche vite et permet des empâtements. Disponible depuis 1955.
On peut distinguer :
L’acrylique bas de gamme à usage scolaire, ou pour le bâtiment (intérieur).
L’acrylique de qualité étude ou fine pour l’art, ou l’acrylique pour extérieur (bâtiment).
Action painting : met en avant l’acte physique de peindre, la gestuelle.
Additifs, adjuvants :
Matières et produits incorporés à faible dose à la peinture : médiums, vernis, siccatifs, huiles, vernis, retardateurs de séchage, gels de texture, pâte de modelage, eau, sable, sciure, billes de verre…
Aérographe : comprend un pistolet, un compresseur et des accessoires qui permettent de pulvériser en aérosol une couleur liquide. Pistolet à simple action pour réguler l’air, ou double pour l’air et le débit de couleur.
Agent d’art : intermédiaire qui représente des artistes et négocie en leur nom pour la vente d’œuvres d’art.
(L’agent artistique ou « manager », très différent, ne peut représenter qu’un maximum de 2 artistes, souvent dans le domaine musical).
AGESSA : Association pour la gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs.
Pour les illustrateurs d’écrits, les auteurs d’œuvres photos musicales chorégraphiques, les traducteurs, auteurs d’œuvres littéraires, logiciels…
Sert d’intermédiaire, comme la Maison des Artistes, entre les auteurs et la CPAM dans le cadre du recouvrement des cotisations sociales.
Agglutinant : liant qui permet aux pigments d’adhérer à la préparation.
Agglutinants aqueux (colles de peau), émulsions (œuf, huiles avec siccatif, eau, résine).
Alla prima : décrit un tableau réalisé en une seule séance. Habituellement pas de dessin préliminaire à la peinture mais souvent des lignes de composition au crayon ou au fusain.
Allégorie : personnification d’une idée abstraite par un personnage, animal…
All-over : principe pictural et procédé de composition où les éléments sont répartis sur toute la surface du tableau, paraissant même s’étendre au-delà. La perception est décentrée sans direction définie ni nécessairement de perspective.
Altération : dégradation d’une œuvre.
Permet aussi de modifier la nature d’un matériau ordinaire pour en faire une matière originale, porteuse de sens…
Anaglyphe : image imprimée pour être vue en relief à l’aide de deux filtres de couleurs différentes (lunettes 3D).
Analogues : couleurs proches sur le cercle chromatique.
Analyse d’image (ou commentaire) : étude approfondie de document avec texte et schéma.
Anamorphose : déformation d’une image issue d’un procédé optique (miroir plat, cylindrique…) ou géométrique. Le motif ne peut être reconnu que dans certaines conditions (position, miroir…). Implique un déplacement de l’œil ou du tableau.
Le sujet peut aussi parfois suivre le déplacement de l’œil de l’observateur.
Anamorphose ludique : un élément peut être caché dans une image à découvrir.
Angle de vue : normal (le regard est au même niveau que le sujet regardé), en plongée (sujet plus bas) ou en contre-plongée.
Anthropométrie : empreintes du corps dans l’œuvre.
Anthropomorphe : forme qui rappelle un humain.
Aplat : couche de peinture déposée uniformément, sans nuances, volumes ni matière.
Appliqués : voir Arts appliqués.
Apprêt :
Enduit (dilution de colle…) que l’on applique sur un support qui doit être peint : toile, verre, papier, bois, métal… Habituellement à base de chaux, colle d’os, de peau de lapin, caséine, Caparol, colle pour papier peint, ou acrylique pour réduire la porosité du support, en augmenter l’adhérence, en modifier la surface et protéger le support de l’huile. Peut être blanche, colorée ou granuleuse.
Le Gesso qui est utilisé en beaux-arts est soluble dans l’eau.
Appropriation : adaptation d’une œuvre vue à travers son tempérament, tout en gardant l’idée générale (thème, composition, personnages, couleurs…).
Appuie-main : baguette garnie d’une boule rembourrée qui permet d’assurer le bras du peintre pour travailler les détails. On parle aussi de canne.
Aquarelle :
Connue dès le II e s. av. J.-C. en Égypte, elle utilise l’eau comme médium, des pigments broyés, de la gomme arabique ou un équivalent chimique, parfois du miel…
Elle se pratique généralement sur un support papier. Les couleurs sont souvent transparentes et de faible épaisseur. Les réserves de papier seront les zones blanches. Une couleur claire ne peut pas couvrir une couleur foncée. Jeux de fondu avec l’eau et la peinture.
Arrière-plan : Plan éloigné de soi qui participe à la profondeur et à la composition du tableau (terme utilisé essentiellement dans la photo et le cinéma).
Le premier travail de peinture se fera souvent (pas toujours) par l’arrière-plan pour que les premiers plans (Avant-plan, deuxième plan) se plaquent dessus par la suite, et pour éviter que le bras ne touche la peinture fraîche.
Art ou artisanat d’art : Dans l’artisanat, on pense à l’utilité de l’objet produit.
L’art serait l’expression du désir de l’artiste. L’œuvre produite n’ayant pas de fonction matérielle immédiate. Mais le sentiment de son existence gratuite nous semble parfois vital.
On constate dans l’histoire que cette distinction entre artiste et artisan n’existe pas toujours (les sculpteurs d’une cathédrale étaient-ils des artisans ou des artistes ?). La nécessité rejoint bien souvent l’artiste quand il s’agit de vivre de son art.
La distinction entre art et artisanat est donc ténue, et nombre de productions et leurs auteurs pourraient sans peine être classés dans les deux catégories.
Pourtant, un préjugé fort répandu place l’art au dessus de l’artisanat, voulant voir l’artiste la tête dans les étoiles et l’artisan les pieds sur terre !
Voir l’article sur le Blog de ce site : « L’art est-il une affaire personnelle ? »

Art et ouvrages d'art. Tour Eiffel, chantier en 1888... et Garabit
Art et ouvrages d’art. Tour Eiffel, chantier en 1888… et Garabit

Art appliqué :
Ce sont les « designers » ou stylistes qui réfléchissent et travaillent la forme et la fonction de tout ce qui entoure l’individu : objet, habitat, vêtement…
Il ne doit pas confondre avec les Arts plastiques (production d’un seul objet original en matière de peinture, sculpture, architecture…), mais ils font partie des beaux-arts.
Ce n’est pas un artisan qui fabrique un objet unique, mais un créateur qui fait un prototype pour l’industrie. Une série suivra habituellement.
En définition poétique mais qui a toute sa valeur : l’art en général, c’est l’homme et ses réalisations dans un espace et la nature.

Art brut : définit les œuvres spontanées influencées par les arts premiers, les dessins d’enfant, mais aussi ceux d’aliénés mentaux.
Art classique :
– Désigne un art équilibré et construit qui trouve ses sources dans l’Antiquité gréco-romaine.
– Œuvre d’art qui survit à son temps, est un contexte de mémoire, continuité et stabilité.
Art conceptuel :
Mouvement new-yorkais qui apparaît en 1965. Le tableau est remplacé par une réduction de l’art à des idées pures où n’intervient plus aucun métier artistique.
Les artistes conceptuels privilégient l’idée qui est par elle-même une œuvre d’art sans nécessairement se matérialiser. La réflexion sur le langage, l’étude des signes, la philosophie, la méditation ou les fondements de l’art se substituent complètement à la création de l’objet : déclamations, conversations, réflexions, exposés ou citations politiques, sociales, philosophiques, linguistiques. Ce sont aussi des textes illustrés, photos, films, mots écrits sur les murs de galeries, toiles animées de formules mathématiques…
Art contemporain :
Il désigne les arts liés à une base de visuel (dessin, peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation, performance…), même si d’autres arts contemporains existent : musique…
Dans une définition simple et non historique, c’est l’art de son époque, « en train de se faire ».
L’expression « art contemporain » désigne de façon générale et globale l’ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours et perceptibles en tant que genre.
Dans une classification périodique, l’art contemporain succède à l’art moderne (1850-1945). Le Pop Art marquerait, de ce fait, une rupture par rapport à l’art moderne.
Historiquement, plusieurs mouvements s’en dégagent : le Nouveau Réalisme, le conceptuel, le minimal, le Land Art, l’hyperréalisme, le Pop Art.
L’art des artistes d’aujourd’hui est simplement qualifié d’art actuel.

La notion d’art multimédia interroge le statut d’œuvres issues d’installations, de performances.
L’art contemporain reste souvent obscur ou provocant aux yeux du grand public, mais il est aujourd’hui bien plus accepté et répandu qu’auparavant.
Toutefois, des travaux de qualité inégale le rend parfois déroutant et requiert souvent un investissement personnel du public.
Les œuvres d’art contemporain n’excluent pas les effets de mode au détriment des travaux réellement originaux.

Si l’art dépend de son époque, sa qualité première est d’aller au delà.
L’art contemporain est souvent gratuit (expositions, sites internet d’artistes…), rend intelligent (humour), est tendance (c’est parfois un jouet des milliardaires de la planète, alors pourquoi pas aussi le nôtre ?), est un territoire de liberté. Cela parle de nous, l’époque, la société.
Art déco : style de renouveau des années 1920 à 1939 sans contradiction ni imitation des styles antérieurs, sous l’influence du fauvisme, cubisme et des arts premiers. Formes souvent épurées et géométriques.
Art figuratif : se définit par rapport à l’abstrait. S’attache à la représentation du monde matériel, visible.
Land art : né en 1967. L’artiste intervient dans la nature avec des éléments naturels, en créant des œuvres éphémères ou durables. Cette nature provisoire rapproche de l’installation. Le Land Art propose une nouvelle version, à la fois monumentale, minimale et conceptuelle, du traitement artistique du paysage. Notions de nature, archéologique, sacré… Les images photographiques ou vidéo gardent une trace des œuvres.
Art moderne : s’applique à l’époque située avant la période contemporaine, soit approximativement depuis la fin du 19è siècle avec les impressionnistes jusqu’à pratiquement la fin de la 2è guerre mondiale. Cette période désignée a été débattue par Magritte (début 19è), Malraux (fin 18è)…
Il est donc impropre de désigner par « art moderne » les productions présentes.
Art minimaliste : mouvement artistique apparaissant à la fin des années 1950. Les formes représentées sont simplifiées à l’extrême, obligeant le spectateur à se concentrer sur les plus petites modifications dans les moyens employés. Les artistes semblent s’impliquer le moins possible dans leurs œuvres et prennent de la distance par rapport à leurs créations.
Art modeste : définition proposée par Hervé Di Rosa, plasticien d’art brut, qui ne se rattache à aucune époque ni région mais à des travaux populaires à caractère artistique qui échappent par leur « modestie » aux genres et styles convenus.
Art naïf : désigne des peintres populaires sans formation académique qui montrent la vie quotidienne d’une manière simple, fraîche et conventionnelle (Rousseau…).
Art numérique : arts plastiques faisant appel à différents procédés de numérisation et de traitements informatiques, partiels ou complets.
Art performance ou performance artistique (autrefois appelé happening) : l’artiste met en scène ou se met en scène par des multi langages possibles et dans l’inter discipline, l’expérimentation et l’évènement. L’action par le spectacle constitue l’œuvre par un rapprochement entre l’art et la vie quotidienne.
Les origines se rattachent aux mouvements d’avant-garde du milieu du XXe : dadaïsme, futurisme…
La performativité désigne les outils matériels ou non permettant la production performative : instructions, situations, produits dérivés…
Art plastique ou visuel : arts qui produisent des objets originaux (dessin, peinture, sculpture, photo, architecture, infographie, vidéo…). Ils font partie des beaux-arts.
A distinguer des arts qui se caractérisent par un spectacle ou une audition.
La notion d’Installation rapproche parfois toutes les formes d’art.
Art premier :
L’art primitif lié au colonialisme est péjoratif. Le mot premier est plus valorisant mais reste controversé car évolutionniste, non abouti. De plus, les formes d’art premier se distinguent nettement de formes d’art préhistorique beaucoup plus anciennes.
Autres expressions possibles et discutées : sauvage, tribal, ethnographique, traditionnel, archaïque, lointain, ethnique (ex : art du Gabon…), faux primitif, touristique.
Arte povera : les conventions et traditions sont supprimées.
Le terme Arte povera est utilisé pour la première fois en 1967 par Germano Celant, critique d’art italien qui emprunte l’adjectif pauvre comme un dépouillement des acquis pour atteindre à la vérité originelle du corps et de ses perceptions. Bien qu’apparenté à l’art conceptuel, l’Arte povera a produit des œuvres d’une identité et d’une singularité indiscutables.
Plus riche en sculptures qu’en peintures, l’Arte Povera se situe en opposition à l’art scientifique, au cinétisme et à la société de consommation mise en images par le pop art. Il s’agit d’élever la pauvreté des matériaux, des moyens et des effets au rang d’art. Le contact direct et sensible entre le spectateur et les matériaux naturels est recherché. C’est un retour aux « arts premiers » en privilégiant les techniques artisanales frustes (feu, coups de haches…) et les matériaux bruts (chiffons, terre…).
Contemporain d’un monde en mouvement (mai 68), l’Arte Povera s’inscrit aussi dans la revendication politique et humaniste d’une « autre société ».
Ainsi, jute de sac de pommes de terre et autres textiles, charbon, végétaux, verre, sable, pierre, terre et eau, laine non filée, tôles, bois équarri, graines, etc., autant de matériaux pauvres constituent les tableaux-reliefs et les sculptures, de toutes dimensions.
L’accent est mis sur le fait brut et sur la présence physique d’un objet.
Artiste :
– Qui crée, interprète en artisan sensible et habile, ou est capable de créer une œuvre d’art.
– Non-conformiste.
Assemblage : création où sont associés des éléments et matériaux hétéroclites.
Assiette : fond très foncé d’un tableau.
Atelier : lieu de travail d’un artiste.
La mention « atelier de…» désigne dans un catalogue une œuvre réalisée sous la direction de l’artiste ou dans son atelier.
Atelier de… : mention de présentation d’une œuvre réalisée sous la direction de l’artiste ou dans son atelier.
Attribué à… : œuvre non signée qui peut être de l’artiste, mais controversée.
Auteur : créateur d’œuvre d’art.
Droit d’auteur :
– Droit de propriété intellectuelle. Accordé sans formalité, sous condition d’originalité de l’œuvre. Une preuve d’antériorité est toutefois recommandée.
– Somme versée aux auteurs sur les recettes d’exploitation de leurs œuvres.
Automatisme : procédé d’écriture, dessin ou peinture qui laisse une autonomie de mouvement loin du contrôle de la conscience.
Avant-garde : art contemporain expérimental par la technique, les moyens et le style qui veut rompre avec les traditions et conventions.
Avant plan : partie rapprochée, souvent en bas de l’image (terme utilisé essentiellement dans la photo et le cinéma).
Ayant droit : héritier des droits d’un créateur.

Baroque : style chargé de détails, exubérant et mouvementé né au XIIIe s en Italie.
Bistre : couleur du brun noir au blond clair. Le bistre utilisé au Moyen Age comme encre était fait de suie dissoute dans le vinaigre, eau et gomme. Remplacé par la sépia ou l’encre de Chine.
Batik : le mot est tout de même repris dans ce lexique qui ne traite pas des méthodes de reproduction graphique, car le graphisme peut se faire directement sur le support final.
Le batik (mot javanais) est une technique d’impression des étoffes pratiquée dans différents pays. Le batik indonésien est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Méthode :
– Dessiner sur le tissu le motif final à reproduire (facultatif).
– Protéger des zones du tissu contre la coloration par l’application de cire chaude.
– Appliquer des couleurs par trempage dans des bains de teinture, ou en peignant ces teintures directement sur le tissu.
– Recommencer les opérations 2 et 3 successivement pour chacune des couleurs en allant des couleurs claires aux plus foncées.
– Puis ôter la cire avec un fer à repasser ou par trempage dans l’eau bouillante.
Le procédé est aussi appelé « en réserve de cire », ou « coloration par épargne ».
Des procédés complémentaires peuvent être utilisés : emploi d’un fer chaud avec motif pour ôter la cire aux emplacements d’une coloration (souvent pour faciliter le copiage de motifs répétitifs), simple brisure de la cire pour obtenir de fines lignes, grattage partiel pour obtenir des dégradés…
Au final on obtient un tissu où se mêlent différents tons ou contrastes juxtaposés ou superposés.

Le papier peut aussi être utilisé comme support.
De même, les pastels gras (qui contiennent de la cire) peuvent être utilisés pour repousser l’eau d’une peinture à l’eau…

Bitume ou asphalte : utilisé autrefois avec huile de lin et cire, mais altérations des couches picturales par sa grande difficulté à sécher. Vire au noir en vieillissant.

Blaireau : brosse à poils longs et souples dont l’extrémité est large et épaisse.
Il sert à répartir uniformément la peinture, à faire un dégradé ou un putoisé.
Blaireautage :
– La peinture non diluée crée des effets de matière par frottement, selon le support qui n’est alors couvert que partiellement de peinture. Le blaireautage permet d’éliminer les traces laissées dans les pâtes par des brosses dures.
– Procédé de peinture sur verre qui permet d’obtenir un aplat à l’aide d’un blaireau.
Blanc :
Le blanc est une valeur claire et non une couleur. Toutefois, dans le langage courant, on ne demande pas un tube de valeur blanche chez un commerçant.
En synthèse additive (superposition de faisceaux lumineux), le blanc est l’union de toutes les couleurs.
En synthèse soustractive (mélange de peintures), le blanc est obtenu sur un support blanc éclairé par une lumière blanche. C’est aussi la lumière que l’on obtient en observant du dioxyde de titane éclairé par le Soleil de midi.
On « dégrade » une couleur avec du blanc.
Blanc de titane : opaque.
Blanc de zinc : moins opaque.
Blog de ce site web : 230 articles (peinture, photo, écriture…). Consulter les entrées anciennes. 
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Bois : nombreuses utilisations : manches, crayons, châssis… mais aussi supports de peinture (châssis de toile) en bois flotté ou non, encollé ou non.

Brosse : les pinceaux plats ou parfois très épais, peuvent s’appeler brosses.
Brosser : exécuter un tableau avec une brosse, ou le peindre rapidement comme un croquis.

Brou de noix véritable : colorant naturel d’écorce de noix, en poudre ou liquide.

Comme le café, mais d’une meilleure conservation dans le temps. Ton brun ou sépia plus chaud que le bistre (suie et eau).
C’est une encre délébile qui permet la technique des enlevés au pinceau mouillé sur papier lisse.
Vernis ou gomme arabique possibles pour la viscosité.

Extrait de Cassel (lignite de teinte bois noyer) : teinte naturelle résistante, liquide ou en cristaux. Moins coûteux que le brou.
Lavis brun au pinceau, plume ou bambou, calligraphie parfois. Également en remplacement possible de l’aquarelle.
Pour des teintes profondes, première couche d’une teinture à base d’alcool : jaune pour des noyers dorés, rouge pour du roux cuivré, vert et bleu pour des teintes anciennes.
En finition, tout vernis peut être appliqué, mais vaporiser si le solvant est à base d’eau.

Les rendus de l’extrait de Cassel ou du brou de noix sont presque identiques, mais de concentrations variables.

Broyage : action de concasser et réduire en poudre les couleurs sèches, avant de les amalgamer avec un liant.
Brut : voir Art brut.

Cabinet : pièce où l’on conserve les collections.
Cadavre exquis : dans le surréalisme, c’est un jeu qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes sans qu’aucune d’elles ne tiennent compte de la collaboration des autres.
Caisse américaine : cadre en creux.
Cadre : il permettra un contraste suffisant et pourra agrandir l’image, le tableau, sans l’écraser pour le mettre en valeur. Il doit s’effacer devant l’œuvre dans un contraste harmonique avec les couleurs dominantes. L’époque de l’œuvre et le style de la pièce d’exposition sont également importants.

Calame : outil d’écriture (calligraphie) ou gravure sur argile autrefois : roseau, bambou jaune ou noir, os, ivoire, bois, nacre etc…
Cales : suite à leur mise en place au marteau dans les coins du châssis à peindre, les cales bois ou plastique permettront de retendre la toile par la suite.
Calligraphie : art du trait ornemental des caractères d’écriture.
Camaïeux : peinture monochrome dont le modelé est rendu par les nuances des tons, du clair au foncé.

Calicot : tissu de coton dans un mode d’entrecroisement particulier, utilisé pour les toiles à peindre.
Canne : voir appuie-main.
Canon : règles servant à déterminer les proportions idéales du corps humain (l’origine remonte à la statuaire grecque).
Carreau (mise au) : procédé de reproduction d’un modèle à deux dimensions par un quadrillage, à une échelle différente ou non. Voir Graticulage.
Carte : ornement destiné à décorer un cadre et la bordure d’un tableau. Par extension, synonyme de cartel.
Carte à gratter : support carton ou plastique dont on gratte la surface pigmentée avec un stylet pour faire apparaître la couleur sous-jacente.
Cartel : étiquette ou plaquette d’identification apposée à côté d’une œuvre exposée.
Cartellino : feuille ou tablette d’un tableau qui reçoit la signature, parfois la date et le portrait de l’artiste.
Carton :
– Carton à dessin : pochette cartonnée pour le transport des dessins.
– Supports de peinture, pastel : carton toilé, carton d’art à double face blanc ou teinté, carton bois…
– Carton pour passe-partout.
– Carton d’emballage, notamment lorsque le dessin ne peut être exécuté directement sur le support final : enduit frais de fresque, dessin reporté et dupliqué pour tapisseries, vitrail…
Cavalière (perspective) : pas de lignes de fuite, donc incorrecte pour l’œil. Utilisée essentiellement en dessin technique. Les bâtiments sont comme vus d’un lieu élevé.
Dans la perspective isométrique, les trois dimensions de l’espace sont représentées avec la même importance : toutes les parallèles d’un objet restent parallèles sur la représentation. C’est l’une des perspectives visuelles ou spatiales. Voir Perspective.
Centre d’intérêt : partie d’une œuvre qui attire l’attention.
Cercle chromatique : outil de classement des couleurs.

Couleurs du cercle chromatique en noir-blanc-gris… et rose des vents poétique
Couleurs du cercle chromatique en noir-blanc-gris… et rose des vents poétique

Chanci : altération du vernis d’un tableau par l’humidité sous forme de moisissures blanches.
Charge : matériau ajouté à la peinture qui en modifie l’aspect ou la consistance (poudre de marbre, sable, sciure).
Châssis : cadre de bois qui supporte et tend la toile. Voir Formats de châssis.
Ce cadre assemblé par tenons et mortaises, avec traverses pour les grands formats, maintien la toile par agrafes ou (et) semences.
Chaude : couleur proche du feu (jaune, orange, rouge). Ce sont des sensations chromatiques subjectives inscrites dans la mémoire du corps. Les couleurs chaudes semblent avancer vers l’observateur.
Chevalet : support de tableau, habituellement utilisé pour son exécution.
Ils peuvent être de table, d’atelier, de campagne, convertible, à coffret…
Les peintures de chevalet désignent des peintures qui ne sont ni murales, ni monumentales.
Chèvre : voir Pinceau.
Chlorure de méthylène : décapant à peinture sèche. Précautions à l’usage.
Chromatique : qui se rapporte aux couleurs.
Cimaise : avoir « les honneurs de la cimaise » signifie avoir son tableau bien en vue.
– Moulure sur un mur qui autrefois servait d’appui à une rangée de tableaux à hauteur d’yeux. Désigne par extension le mur d’une salle d’exposition de galerie, musée…
– Rail qui supporte les tiges ou fils d’accrochage des tableaux.

Cinabre : sulfure de mercure rouge (vermillon).
Cinétique (art) : œuvres qui font intervenir le mouvement.
Cire : d’origine animale, végétale ou minérale, sert de liant agglutinant dans certaines peintures et vernis. Dans la haute antiquité grecque et égyptienne, les pigments étaient alors incorporés dans la cire. L’ensemble était fondu et entretenu dans la cendre chaude pendant le travail de l’artiste.
Les Pastels gras, et plus encore les Pastels cire contiennent de la cire d’abeille.
Clair-obscur : lumière diffuse mais fort contraste entre lumière et ombre. Effet de profondeur.
Classique : voir art classique.
Clivage : séparation et perte d’adhérence qui se produit entre deux couches d’une peinture.
Collage : consiste à coller sur un support des éléments hétérogènes divers, papier peint, journal, photo, plumes…
Inventé par les cubistes, le collage fut très utilisé par les surréalistes.
Colle : voir maroufler.
Color ou colour field (champ coloré) : mouvement expressionniste qui privilégie la couleur. Grandes plages chromatiques posées en aplats avec effets de matière et (ou) dégradés. Pas de figuration, enveloppement du spectateur et phase méditative parfois.
Complémentaires : opposées sur le cercle chromatique. La complémentaire d’une primaire est le mélange des deux autres primaires. Deux couleurs complémentaires ont entre elles un contraste maximum (ex : bleu et orange). Une couleur est mise en valeur par sa proximité avec sa complémentaire. Les trois paires principales : rouge/vert, orange/bleu et jaune/violet produisent le contraste le plus puissant après le noir/blanc.
Composition : construction, organisation, disposition, cadrage, équilibre, contraste, proportion, mouvement, dominance, variété, unité et répétition des éléments plastiques (lignes, couleurs, formes, matières) d’un tableau dans son format.
Peut désigner une œuvre de plusieurs personnages.

Conceptuel : voir Art conceptuel.

Contours : ligne délimitant les bords ou limites d’une forme. Ils peuvent être irréguliers, durs, nets, précis, adoucis, estompés. Ne pas confondre avec le trait qui, lui, souligne la limite entre deux surfaces, ni avec le cerne, qui est un contour accentué.
Contrastes : opposition de deux éléments, dont l’un fait ressortir l’autre (clair/foncé, de couleur, fin/épais, de sujets…). Voir Image rémanente.

Contrecollé : nom donné à l’ensemble constitué d’un papier collé sur un carton. Par sa découpe, il permet de constituer un passe-partout.
Contrefaçon : reproduction ou utilisation sans utilisation d’un droit de propriété intellectuelle. Sanctionné au civil et au pénal.
Copie : duplication d’une œuvre (voir Faux).
Copiste : peintre qui reproduit légalement les tableaux.
Copyright (Droit de copie réservé) : informe le public par le mot copyright ou la lettre c de la nécessité de respecter le Droit d’auteur, et satisfait aux exigences des pays qui imposent un enregistrement.
Corrections : terme général qui désigne les retouches sur une peinture. Voir Repentir.
Cote « officielle » : valeur d’une œuvre obtenue lors de sa dernière vente aux enchères.
Par extension, on dit qu’un artiste est coté, mais c’est son œuvre qui l’est.
Voir les mots : Valeur financière d’un tableau, Point.
Couches : les couches picturales sont situées entre la préparation et le Vernis. Elles comprennent souvent l’Esquisse, le premier Modelé, la couche intermédiaire colorée et le modelé final. Voir Glacis.
La peinture « Alla prima » se fait en une seule couche.
Couleur :
Désigne la Teinte (rouge, bleu…). L’un des sens du mot Ton est aussi synonyme de teinte et couleur.
Ne pas confondre avec la Valeur (clair, foncé).
Couleur atténuée : teinte désaturée, non pure. Voir Teinte, Ton rompu.
Couleur atténuée : teinte saturée, non pure. (Voir Teinte, Ton rompu). On peut pour cela ajouter du blanc en glacis ou en dilution, du noir, du gris, un peu de la complémentaire ou un peu d’une autre couleur.
Couteaux : spatules ou truelles souples pour peindre dans les épaisseurs d’acrylique ou d’huile. Peut aussi mélanger la peinture en quantité ou nettoyer la palette.
Craie :
– Désigne les Pastels secs, mais aussi improprement les Pastels huile ou cire. Les « craies d’art » sont habituellement les petits bâtons de craie secs et durs.
– Intervient comme matière de charge dans certaines peintures à l’Huile, auxquelles il donne un aspect translucide. Entre également dans la composition des enduits à l’eau et à la colle.
Crayons : baguette de bois ou équivalent qui sert de gaine à une mine de graphite, fusain, pastel, pierre noire, carbone, blanc, couleur, sanguine, aquarellable… Par extension, une mine, une craie ou un pastel sont parfois appelés crayons.
La mine d’un crayon à papier est composée d’un mélange de graphite et d’argile. Plus la proportion d’argile est importante, plus le crayon est dur et écrit clair (lettre H).
Utilisés pour le croquis, le dessin préliminaire, tout travail de dessin de précision ou d’écriture…et le coloriage sur de petites surfaces.
La technique des 3 crayons peut se faire avec pierre noire, sanguine, craie blanche.
Critique d’art : métier de description, interprétation, promotion, valorisation ou démolition.
Les grands critiques ont défini certains mouvements de peinture et ont contribué à lancer des artistes. Journaliste et historien, c’est une personne de terrain et de réflexion qui fait le lien entre le monde professionnel de l’art et le public.
Croquis : dessin rapide qui note les traits essentiels. (voir Esquisse, Dessin, Schéma, Ebauche)

Croûte : peut se dire familièrement d’un vieux tableau dont la couleur est noire et gercée.

Mais c’est habituellement le jugement péjoratif d’un tableau sans valeur artistique (perso, j’aime peu ce vocabulaire peu délicat).

Les Croyances populaires reposent sur des faits réels mal observés (Alexandre Von Humboldt). 
Dada : mouvement créé en 1916 par des artistes, poètes et écrivains ayant fui les champs de bataille. Le choix du nom « Dada » a été déterminé par un processus aléatoire et absurde, en prenant un mot au hasard dans un dictionnaire.
Il modifie l’art et la sensibilité du vingtième siècle et se caractérise par un esprit de révolte et une volonté de se débarrasser de toutes les traditions absurdes politiques, sociales, culturelles et artistiques de l’Occident qui sont à l’origine de la guerre, selon les artistes Dada.
Les dadaïstes ont introduit dans leurs compositions de toiles peintes et de sculptures l’utilisation de nouveaux matériaux jugés « ignobles » : déchets, débris, collages de journaux ou objets, matériaux de récupération. Les objets sont choisis pour leurs qualités formelles et leur signification symbolique.

Daylight : ampoule qui délivre une température de couleur proche de la lumière du jour, donc plus froide qu’une ampoule électrique standard.
Décalcomanie : Procédé simple qui permet de transporter les images sur un autre support.
Décharger une couleur : retirer de la peinture fraîche (grattage, application d’un papier absorbant…).
Déco : voir Art déco.
Décrochage : retrait des œuvres d’une exposition.
Dégradé : les dégradés, au contraire des aplats, permettent la représentation des ombres, donc du volume et enrichissent les surfaces.
– Passage progressif d’une valeur à une autre valeur (dégradé de valeur), ou d’une couleur à une autre couleur. C’est l’opposé des rapports contrastés.

– Un ton (dans le sens de teinte) est dégradé quand il a reçu du blanc en mélange ou en glacis. A l’aquarelle, on peut dégrader au blanc, mais le plus souvent à l’eau qui révèle le papier blanc.
Délavé : pauvre en pigment.
Demi-frais : la peinture à l’huile retouchée dans le demi-frais occasionne des tensions entre les couches, donc des craquelures dans la suite du séchage.
Demi-pâte : par rapport à l’épaisseur de la majeure partie de la couche picturale, c’est une couche allégée par de l’huile ou de l’essence.

Demi-teinte : partie colorée ou grisée d’une valeur intermédiaire entre le clair et le foncé.

Dépôt :
Types de dépôts envisageables pour preuve d’antériorité d’une œuvre d’art : notaire ou huissier, sociétés civiles d’auteurs ou syndicats, enveloppe Soleau, recommandé à soi-même ou à un tiers.
Dessin : peut être une fin en soi par les formes mises en place. (voir Esquisse, Schéma, Croquis, Ebauche)
Il peut aussi être préliminaire à la peinture (crayon graphite ou fusain qui seront fixés ou adoucis à la gomme, au chiffon ou à la brosse pour ne pas salir la peinture). Peut se faire également directement sur la toile à la peinture diluée pour établir les tons principaux.

Consulter ces termes sur ce lexique : schéma, dessin d’observation, dessin anatomique, dessin technologique, dessin préparatoire (croquis, esquisse), épure, dessin élaboré.

Dessin d’observation : dessin figuratif qui rentre dans les détails.

Dessin anatomique : montre l’anatomie externe ou interne.

Dessin technologique : très précis, car présentant une démonstration.

Dessin élaboré : destination artistique. C’est le résultat d’une longue étude détaillée.

Dessin automatique : pendant une autre activité, au téléphone ou pendant une conférence par ex.

Dessin préparatoire : croquis ou esquisse.
De Stijl : ce mouvement d’avant-garde hollandais (Le Style) né en 1917 est à la source du mouvement moderne. Celui-ci s’organise pour la peinture autour de trois figures centrales : Piet Mondrian et Theo van Doesburg.
Volonté d’un nouvel équilibre entre l’individuel et l’universel et libération de l’art des contraintes du culte de l’individualisme : le but de l’homme est le style. Plus de cloisonnements traditionnels entre arts majeurs et mineurs, entre arts décoratifs, architecture et urbanisme.
Recherche d’une esthétique universelle intelligible par tous : couleurs primaires, blanc et noir appliqués en aplat, lignes droites et orthogonales, limitation des formes et géométrisation des volumes.
Détail : les détails seront ajoutés à la fin s’ils sont utiles et ne dispersent pas le regard de l’essentiel.
Les retouches sur le sec pourront ajouter ou rectifier certains éléments sans mélange avec la couche sous-jacente.
Le mouillé sur sec et plus encore le « sec sur sec » pourront détailler une aquarelle.
Un portrait peut être décrit avec beaucoup de détail sans que les contours ne soient durs.
Détrempe : technique picturale où les pigments sont broyés à l’eau puis délayés ou détrempés avec un liant au moment de peindre (colle de peau, gomme, cire, miel, huile émulsionnée, œuf…). Préparation soignée du support : ponçage, enduit.
Diluant : une peinture se compose de pigments, d’un liant (huile de lin pour la peinture à l’huile, gomme arabique pour l’aquarelle, résine acrylique pour l’acrylique, œuf pour la tempera…) et d’un diluant (l’eau pour la gouache, l’essence de térébenthine pour l’huile…).
Diorama : tableau de grandes dimensions, peint sur une toile sans bord visible et que l’on soumet à des jeux d’éclairage, tandis que l’observateur est dans l’obscurité.
Diptyque : œuvre composée de deux parties complémentaires ou en harmonie, autrefois souvent deux volets joints par des charnières.
Dissolvant : permet de nettoyer (plus ou moins) à froid ou à chaud des pinceaux qui ont séchés en présence de gouache, acrylique, huile. Mais il vaut mieux prévenir !
Distorsion : modification de la forme habituelle d’un élément figuratif.
Dominance : principe de composition pour mettre en évidence un élément de l’œuvre afin d’attirer l’attention.

Dormant : pièce métal qui fixe le châssis dans le cadre.
Drawing gum : gomme de réserve liquide pour aquarelle (latex).
Dripping : technique gestuelle consistant à projeter directement la peinture sur la toile sans le contact d’un instrument. Voir Pouring.
Droit :
– D’auteur : Le droit français accorde la protection des œuvres de l’esprit sans dépôt, sous condition d’originalité de l’œuvre. Il est toutefois recommandé de constituer une preuve de la date de création. On appelle aussi droit d’auteur la somme versée par l’éditeur à l’auteur sur les recettes d’exploitation.
– Patrimonial : droit pour l’auteur d’exploiter son œuvre pour en tirer profit pécuniaire. Comprend droit de représentation, de reproduction ou de suite. Peut être cédé.
– De suite : droit patrimonial conféré à l’auteur qui lui permet de percevoir 3% du prix de vente d’une enchère publique ou privée.
– Moral : conféré à l’auteur d’une œuvre pour la divulgation, paternité (nom), respect, repentir (retrait).
– A l’image : droit de toute personne physique à disposer de son image. Permet à une personne de s’opposer à l’utilisation, commerciale ou non, de son image, au nom du respect de la vie privée qui est toutefois contrebalancé par le droit à la liberté d’expression. En droit français, c’est un droit de la personnalité inaliénable. Avant toute diffusion publique d’une image, le diffuseur doit obtenir l’autorisation de diffusion de la personne concernée.
D’après… : œuvre qui est une copie.
Ebauche : c’est l’œuvre même au premier stade de son exécution. (Voir Esquisse, Croquis, Schéma, Dessin)

Ecaillement : Altération de la couche picturale caractérisée par un manque partiel d’adhérence de celle-ci au support.
Echappée : Vue éloignée dans un paysage ou dans une composition.
Echappée de lumière : lumière qui traverse et éclaire une partie du tableau.
Echelle : rapport de grandeur entre deux éléments de taille différente, donc entre les mesures d’un objet dessiné et sa taille réelle. Une longueur à l’échelle 1/10e signifie qu’une L réelle de 1 mètre fera 10 centimètres dans le dessin.
Ecole : prépondérance d’un style dans un lieu et à une époque donnée.
Ecole de : mention d’une œuvre réalisée sous l’influence de l’artiste.

Ecorché :
– Représentation d’un homme ou d’un animal dépouillé de sa peau.
– Modèle sur lequel les peintres et les sculpteurs peuvent étudier le jeu des muscles et des nerfs sous la peau.

Ecriture : voir Facture.

Effets : de lumière, de couleur, de perspective…

Embu : se dit d’une toile qui s’emboit, c’est-à-dire dont les couleurs sont devenues ternes et mates. Lorsqu’on applique une couche de peinture sur une autre qui n’est pas suffisamment sèche ou lorsque, par absence d’enduit, l’huile de la pâte est absorbée par la toile, des zones opaques peuvent apparaître.

Empâtement : épaisseur volontaire ou non d’une couche de peinture. On peut utiliser un médium d’empâtement, un couteau, une brosse…
Empreinte :
En plus des pinceaux et couteaux, différents objets peuvent être utilisés pour laisser des empreintes sur une peinture : fourchette, scie, papier froissé, manche de pinceau (technique du sgraffite sur le frais, le demi-frais ou le sec pour révéler la couleur du fond, souligner les formes et motifs) etc…
Emulsion : mélange intime de deux liquides non miscibles.
L’un d’eux (liquide émulsionné) est dispersé dans l’autre (liquide dispersant) sous forme de fines gouttelettes. Il peut exister des émulsions de plus de deux liquides non miscibles.
Les émulsions peuvent servir pour les fonds, glacis ou vernis (huile, acrylique…).
Encaustique (peinture à) : les pigments sont mélangés à de la cire chauffée qui va servir de liant. Très utilisé dans l’Antiquité, ce procédé sera retrouvé au XIXe siècle.
Les couleurs sèchent rapidement, les retouches sont faciles et se font sans grattage, la surface ne s’écaille pas. La cire donne relief, transparence et résiste à l’humidité et aux vers.
La cire colorée est chauffée puis étendue liquide sur une palette chaude. On l’applique liquide sur la toile avec un pinceau ordinaire. Lorsqu’elle est prise, on la modèle avec un fer chaud.
Encollage : application de colle sur la surface d’un support pour garantir l’isolement de la couche picturale, unifier la surface à peindre en rendant la toile plus serrée et limiter son pouvoir absorbant.
Encres : à dessiner, aquarelle, acrylique, à l’huile, de Chine… Pour le trait ou le lavis.
L’encre de Chine en bâtonnet à dissoudre ou liquide est presque indélébile, d’un noir intense, couvrante et fluide. Diluée, elle permet une grande variété de gris. C’est un mélange de différentes compositions : bois calciné, gélatine, camphre, musc, suie, vernis ou gomme laque… Les encres de couleur sont souvent à base de pigments synthétiques.
L’Encre de noix de galle ou encre ferro-gallique :
Connue dans l’Egypte antique, cette encre indélébile noire (souvent violette avant vieillissement) a servi aux copistes médiévaux et aux dessinateurs de la Renaissance pendant 800 ans. Elle n’a reculé devant les encres de synthèse qu’à partir de 1850. Encore utilisée en Allemagne pour des écritures administratives en 1974.
C’est, entre autre, l’encre de l’Etat civil. Les dessinateurs s’en servent pour le trait et le lavis, en concurrence avec le bistre, la sépia et plus tard l’encre de chine. Sans pigment ni colorant, elle est plus fluide que cette dernière et ne fuse pas sur papier poreux. Adaptée aux plumes naturelles ou métalliques qui peuvent être nettoyées soigneusement après usage.
Composition à l’ancienne : noix de galle du chêne, eau pure, clous de girofle (ou acide phénique…), gomme arabique ou lie de vin, sulfate de fer, alun de roche, résine de prunier abricotier ou cerisier facultatif, sucre de canne facultatif pour le brillant…
Conserver à l’ombre et en bouteille de verre. Grande stabilité si sa fabrication est soigneuse.
Enduit : couche destinée à isoler le support et imperméabiliser la couche picturale. De la qualité de l’enduit dépend la bonne conservation de la peinture.
Pour le bois, on appelle l’enduit «préparation». Peinture murale et fresque : mortier, plâtre, chaux…
Recettes variées suivant les époques et les artistes : colle à la caséine, de peau de lapin ou de gélatine ; eau ; farine et ammoniaque ; craie acrylique ; d’os ; Caparol…

Enluminure : désigne le décor des manuscrits en même temps que l’art de créer ce décor.
Entoilage : fixation de la toile sur le châssis. Elle est clouée par des semences et (ou agrafée), puis tendue par des coins de bois. Il est recommandé d’utiliser une pince à tendre les toiles.
Entourage de… : mention d’une œuvre réalisée par un contemporain de l’artiste d’origine, et qui a subi son influence. On peut parler d’un artiste « Suiveur de… ».
Entretoise : pièce de bois qui maintient la cadre d’un châssis de grande dimension.
Enveloppe Soleau : méthode possible de preuve d’antériorité d’une œuvre d’art (voir dépôt).
Epaississant : permet de rendre moins fluide certaines peinture (pour soie…).
Epidermure ou épidermage : Usure de la couche picturale, souvent due à une mauvaise restauration et qui met au jour le grain de la toile ou le fil du bois.
Eponge : pour nettoyer ou créer des effets de peinture.
Epure : représentation géométrique plane d’un objet souvent architectural (plan, profil, élévation, coupe).
Équilibre : (voir Harmonie)
Principe de composition qui consiste à répartir des éléments visuels dans une œuvre d’art de manière à harmoniser composition et proportion.
L’équilibre peut être symétrique, radial (les éléments tournent autour d’un point central) ou asymétrique (équilibre irrégulier qu’on crée en donnant à des objets différents un poids visuel égal ; décentrement pour donner de l’importance à un élément ou pour le naturel de la composition proche du nombre d’or…).
L’équilibre signifie : état de tranquillité, de stabilité, quand les forces en présence se compensent ou se complètent.

Espace : Zone située autour des images ou des éléments (espace négatif) ou à l’intérieur (espace positif). On peut représenter cette étendue en suggérant une profondeur, notamment grâce à l’utilisation de la perspective.

Esquisse : dessin préparatoire, souvent de taille réduite. C’est une première forme qui se suffit, contrairement à l’ébauche.
Essences : végétal (térébenthine, aspic) ou minéral (pétrole), nettoyages de peinture (dissolvant par son rôle décapant), vernis ou dilution du mélange peinture/médium (diluant ou solvant) pour le respect du gras sur maigre. Pour peintures synthétiques (essence « F ») ou à l’huile. Très inflammables.
– White spirit : très bon dissolvant et produit de nettoyage pour pinceaux et matériel.
Peut servir de diluant mais ternit un peu les peintures artistiques. Peut tout de même servir en produisant des effets un peu « sales ».
Il contient parfois beaucoup d’impuretés : éléments aromatiques dissolvants, benzène (cancérigène et malformations du fœtus), soufre qui peut entrer en réaction avec les peintures au cadmium par exemple.
– De térébenthine : extrait de la résine de conifères (pin, pistachier…).
Séchant rapidement par évaporation, elle est à employer en petite quantité. C’est le meilleur agent diluant qui augmente la siccativité (dessèche) des couleurs à l’huile. Facilite la superposition des couches et donne aux couleurs une finesse en apportant le liant nécessaire à la peinture pour adhérer à la toile.
Devient rapidement visqueuse à cause des résines de pin qu’elle contient. Eviter donc de l’employer en couches d’ébauche car elle s’apparente à un médium léger et appauvrit assez peu la pâte. Séances plutôt courtes par le poissant qui fige la pâte plus vite qu’une essence minérale.
Jaunit au contact de l’air et devient huileuse.
Déconseillée pour le nettoyage car comme elle contient des résines et les rend poisseux.
L’essence de térébenthine artificielle sans odeur a les mêmes émanations.
– De térébenthine rectifiée (distillation supplémentaire accroissant sa fluidité) : c’est elle que l’on utilise le plus en peinture à l’huile.
Odeur forte, agréable pour certains, insupportable ou allergénique pour d’autres (réaction cutanée), particulièrement avec les variétés de basse qualité. Ingestion très dangereuse : crise cardiaque. Inhalation et contact généralement beaucoup plus bénins, mais doivent être évités.
– De pétrole raffinée :
Diluant qui n’ajoute pas de viscosité et permet donc de travailler longtemps dans le frais. S’évapore complètement si elle est de bonne qualité. La matière sèche est maigre et mate, ce qui est idéal pour les ébauches en premier jus.
– l’huile essentielle de pétrole :
L’essence désaromatisée non raffinée n’a pas la qualité suffisante pour un emploi en peinture, sauf pour des travaux mineurs.
Pratiquement aucune odeur. L’étiquette porte le X nocif.
– Kerdane, « pétrole lampant » et autres essences désaromatisées :
Elles voilent légèrement les couleurs. Étant impures, elles peuvent entrer en réaction avec les pigments et médiums, mais beaucoup moins que le white spirit. Certains peintres s’en servent beaucoup pour raison budgétaire.
Peu coûteuses et efficaces pour le nettoyage du matériel (pinceaux…) ainsi que comme diluants pour la peinture décorative.
– D’aspic (lavande) : moins volatile que l’essence de pétrole et sèche assez lentement. Moins tirante que la térébenthine, elle est assez mordante (bon pouvoir solvant). Diluée dans l’essence de pétrole pour modérer cette tendance, elle se prête aux séances longues et à la détrempe des surfaces en vue de retouches.
Contient du camphre et de nombreuses autres molécules. Odeur agréable mais forte.
Esthétique : théorie du beau et de l’harmonie. Désigne aussi bien les codes et critères académiques qui régissent cette théorie que les sentiments liés à la beauté. C’est une notion culturelle à la fois individuelle et collective liée à l’éducation et à la société.
Estompe : feuille de papier, peau ou coton enroulée sous forme de bâton qui permet d’estomper (dégrader, adoucir, atténuer) les contours ou petites zones d’un dessin fusain, pastel…
Le trait sera moins net, plus flou en le gommant superficiellement au moyen d’un tissu, d’une peau ou d’une estompe. On peut ainsi créer des ombres ou des transitions moins nettes sans faire des hachures.
Expressionnisme :
Mouvement artistique européen de la fin du 19e siècle privilégiant l’expression d’une émotion ou d’une angoisse. Les compositions sont simplifiées, les couleurs très vives, le geste du peintre très présent. Les artistes s’éloignent des préoccupations purement plastiques et rejettent la représentation insouciante de la réalité, provoquant parfois chez le spectateur un certain malaise, renforcé par des sujets inquiétants.
Expressionnisme abstrait : mouvement artistique américain apparaissant dans les années 1940, appelé également École de New York.
S’éloignant du cubisme et du surréalisme, ils s’intéressent à la gestualité et la réalité de la vie américaine (crise de 1929, seconde guerre mondiale…).
L’expressionnisme abstrait regroupe plusieurs tendances, comme l’action painting et le color field. Certains artistes conservent des traces de figuration, d’autres les éliminent.
Présence d’artistes européens réfugiés à New York pour fuir la menace du nazisme (Piet Mondrian, Joan Miró…).

Extérieur : après constable, Corot…, les impressionnistes ont été les initiateurs en Europe de la peinture en extérieur. L’invention de la peinture en tube en remplacement des pigments broyés a facilité cette démarche.
Il faut travailler rapidement, ce qui permet de développer sa propre facture en évitant ou réduisant les glacis.
Différents matériels sont adaptés : chevalet de campagne, chevalet coffre…
Un croquis rapide en extérieur peut suffire comme support d’un travail d’atelier.
Facture : manière dont une œuvre est faite, personnelle à chaque artiste et qui donne l’atmosphère du tableau, particulièrement d’un point de vue technique : marques de pinceau apparentes sur la toile, épaisseur, orientation de la touche…
La main dans sa gestuelle peut être descriptive, expressive, directionnelle, détendue.
« De bonne ou mauvaise facture » ! On parle aussi d’écriture.
Faïençage : état de détérioration d’un tableau dû à de très fines craquelures. Elles ressemblent à celles que l’on retrouve sur certains vases de faïence.
Faux : réplique ou duplication d’une œuvre qui n’est pas tombée dans le domaine public (70 ans après le décès de l’auteur + temps de guerre), sans l’assentiment de l’artiste ou de ses ayants droits.
On doit aussi considérer comme un abus une œuvre prétendue être originale et ayant été produite avec autorisation mais sans intervention ni contrôle de l’artiste.
Fiel de bœuf :
Dans l’aquarelle, c’est un agent mouillant qui rend la surface plus absorbante et augmente la fluidité. Mélangé à l‘eau, réduit la ligne qui se forme quand la couleur sèche, dans la technique de la goutte sur sec.
Dégraisse les supports avant utilisation d’aquarelle, gouache, dorure…
Disperse les peintures à l’eau pour marbrures.
Sous-couche de vernis à craqueler.
Figuratif : qui représente tout sujet reconnaissable. On comprend facilement et on peut mettre un nom dessus. Le figuratif n’est pas nécessairement le réalisme qui se rapproche au plus près du réel visible. Autres degrés de figuration : stylisé, suggéré.
Voir Art figuratif.
Figure :
– Toute représentation du corps humain : portrait, nu, composition de plusieurs personnages.
– Format de toile le plus proche du carré, dans les formats français.
Fixatif : aérosol qui renforce l’adhérence du graphite, fusain, pastels secs…sur leurs supports pour une fixation intermédiaire ou finale.
On peut aussi utiliser un vaporisateur rechargeable ou un pulvérisateur à bouche (la gomme laque blanche naturelle de résine et cire diluée dans l’alcool éthylique ou à brûler peut être utilisée).
En dépannage, en plusieurs couches si nécessaire et si le papier et les pigments le supportent, utilisation possible à essayer de laque à cheveux.
Fixé sous verre : La peinture sous verre, ou fixé sous verre, consiste à exécuter le travail de peinture au revers d’une plaque de verre.
Flochetage : technique picturale proche de la division des tons. Au lieu de poser la couleur, les teintes non estompées ou mélangées sont entrelacées pour être rompues. Le pinceau, comme une navette, forme un tissu dont les fils multicolores se croisent.
Flou : manque de netteté volontaire (flou artistique en photographie) ou accidentel.
Fluide à masquer : voir Drawing gum.
Fluxus : désignant plus un état d’esprit qu’un mouvement. Le « flux de la vie » naît en 1961.
Se caractérise par un mélange des genres, la variété des modes de production, la dispersion des lieux d’intervention et la création de coopératives d’immeubles à New York à l’intention des jeunes artistes.
Fond : recto du support.
Le fond d’un tableau peut être blanc. On a alors parfois tendance à peindre dans une gamme claire car les couleurs paraissent foncées. En extérieur, les zones blanches peuvent éblouir et amener à les couvrir trop vite.
Le fond peut être coloré, permettre au sujet de se détacher, proche de la teinte moyenne de l’image finale et en accord. Il peut être noir pour mettre en valeur les lumières peintes.
Le support peut être teinté avant sa mise en œuvre, ou coloré par de la peinture diluée.
Fondu :
– Joindre une couleur à une autre pour ne former aucune limite nette.
Le fondu peut être en gradation douce, ou grossier (deux zones de couleur sont posées côte à côte avec un espace blanc, puis sont unies avec des coups de pinceau en zigzag). Le bleu et le jaune ne pourront pas être fondus (vert). Dans les différentes techniques du lavis, le fondu est obtenu en étendant la couleur avec de plus en plus d’eau.
– Peut aussi désigner le fondu de deux teintes dans l’épaisseur et par glacis (sfumato).
Format : forme particulière de la surface peinte ou dessinée (rectangulaire, ronde…) ou dimension.
Formats de papier normalisés européens : A0 à A10 (Voir dans le Blog l’article sur les formats)
Formats de papier simples, par dimensions centimétriques (de 30 x 40 cm à 100 x 130) : Cloche, Pot, Tellière, Couronne, Ecu, Coquille, Carré, Cavalier, Raisin, Jésus, Soleil, Colombier, Petit Aigle, Grand Aigle, Grand Monde, Univers.
Formats standards français des toiles rectangulaires, du n°0 au n°120 : figure, paysage, marine. Ce format permet de connaître la valeur d’une toile en multipliant le numéro de celle-ci (ou point) par la valeur du point de l’artiste.
Formats internationaux centimétriques des toiles.
Format rond ou ovale : Tondo.
Frais sur frais : superposition de couleurs sans attendre le séchage.
Forme : aspect extérieur d’une surface qui peut être fermée ou ouverte.
Types de formes : anthropomorphique (humaine), zoomorphe (animale), silhouette (qui se profile sur un fond)…
Fresque : peinture murale exécutée à l’aide de couleurs délayées à l’eau sur une couche de mortier frais à laquelle ces couleurs s’incorporent. Par extension, le terme désigne toute peinture réalisée sur un mur.
La véritable fresque nécessite plusieurs opérations :
– Application d’un mortier fait de 2/3 de gros sable pour 1/3 de chaux.
– Lissage avec un mortier fin fait de ½ de sable fin pour ½ de chaux éteinte.
– Ébauche du trait à la poudre de Sinope et utilisation fréquente du poncif (calque à trous) ou de procédés mécaniques.
– Mise en couleur. Tout doit être fait avant que la 2ème étape ne soit sèche. Aucune retouche n’est possible.
Frise : composition dessinée, peinte ou sculptée ayant une forme très allongée.
Frisures : série de légères rétractations de la matière picturale caractérisées par des plissements superficiels et fins se formant à la surface des peintures.
Froide :
Une couleur proche du bleu ou du vert paraît froide : paysage matinal, ou d’hiver avec neige ou givre…Toutefois, une petite touche chaude (jaune, orange, rouge, mauve) peut mettre en valeur les tons froids.
Frottis :
– Une brosse peu chargée dépose un voile qui laisse apparaître les couches précédentes ou sont l’ébauche de la composition.
– Couche de peinture dense mais peu épaisse appliquée irrégulièrement et rapidement avec une brosse à poils durs et à travers de laquelle on perçoit encore le grain de la toile.
Fusain : charbon de bois végétal obtenu à partir du fusain, saule, tilleul, noyer…et servant à dessiner. Noir d’un gris souvent légèrement froid et bleu s’il est naturel. Le fusain huilé est un bâtonnet de charbon imprégné d’huile de lin.
En bâtonnets carrés, cylindriques ou en crayon.
Peut être « reconstitué » pour des noirs plus profonds.
Friable mais facile à estomper (particulièrement s’il est en bâton) et à fixer. Très utilisé pour esquisses ou études grand format.
Fuyante : ligne tracée vers un point de fuite ou vers un point rejoignant plusieurs autres tracés.

Gamme : se dit des couleurs classées par nuances.
Gerçure : craquelure en dépression à la surface d’un tableau due souvent à un dessous trop gras ou pas sec.
Gesso (ou gypse) : le Gesso traditionnel rigide, de gypse et colle de peau, était surtout adapté comme préparation maigre des supports à peindre en bois. Toutefois, l’encollage à la peau de lapin se fait parfois sur les toiles haut de gamme.
Le Gesso utilisé aujourd’hui est habituellement un apprêt de craie acrylique blanche, latex et pigment blanc appliqué en 1 à 3 couches. Il peut aussi être noir ou transparent.
Soluble dans l’eau et imperméable une fois sec, on peut l’utiliser en une ou plusieurs couches espacées de 2 à 3h sur un support destiné à recevoir une peinture aquarelle, acrylique, gouache, huile… Il peut aussi épaissir une peinture.
On peut l’appliquer directement sur papier et bois. Pour la toile non apprêtée, une première couche vinylique ou de peau est recommandée.
A défaut de Gesso, on peut épaissir une peinture acrylique blanche avec du blanc d’Espagne ou de Meudon.
Glacis :
Superposition de couleurs transparentes qui se fait habituellement sur des couches de peintures sèches pour obtenir de la profondeur et faire vibrer les couleurs par les nuances. Contenant plus de liant que de pigment, le voile très fin crée un mélange optique avec la couleur de fond.
On peut utiliser un médium d’huile de lin diluée, d’œillette, d’alkyde (ou liquin synthétique) pour l’huile… ou de l’eau pour d’autres peintures.

C’est un terme et procédé habituel de la peinture à l’huile, bien qu’adaptable à l’acrylique, la gomme-laque…
Glycérine :
Agent mouillant qui augmente la solubilité de l’aquarelle. Déjà présent dans les compositions de peintures. Utiliser avec précaution.
Gomme arabique : résine visqueuse et transparente qui s’écoule de certains acacias. Pour gouache et aquarelle. Agent liant pour l’aquarelle-tubes, quelques gouttes dans l’eau : réduit le temps de séchage et dispersion de la couleur. Couleurs claires sèchent plus claire et foncées sèchent plus foncé. Le pigment pénètre moins.
Gouache : peinture à l’eau opaque et rigide faite de pigments, gomme arabique et parfois de miel. Pas de constituant élastique dans sa composition (latex)comme dans les acryliques d’art. Aspect mat et craquelures dans les épaisseurs après séchage.
Graffiti : signe laissé par l’Homme sur un support.
Grain : aspérités qui rendent la surface d’un support pictural rugueux.
Graphique : le dessin. Les procédés et les arts où il intervient.
Gras sur maigre : la peinture à l’huile en 2 couches ou plus doit être appliquée selon la règle du gras (riche en huile de lin) sur maigre (diluée dans l’essence de térébenthine habituellement).
L’huile ne s’évapore pas, elle sèche à l’air en se contractant. Ainsi, une peinture maigre appliquée en couche supérieure sèchera avant en provoquant des craquelures dans la couche maigre durcie qui pourra même s’écailler.
On commence donc par une couche diluée à l’essence, puis l’on ajoute de plus en plus d’huile jusqu’aux rehauts possibles dans l’empâtement (blanc des reflets…).
De plus, il est difficile de faire adhérer de la peinture maigre sur une couche huileuse.
Graphique : qui représente par des lignes, des figures sur une surface.
Voir art graphique.
Graticulage : procédé utilisé pour reproduire généralement en réduction un dessin par un quadrillage. Voir carreau.
Grattage :
Un excès de peinture peut être retiré par grattage au couteau. Une image fantôme d’origine peut alors souvent servir de base.
En complément du grattage, on peut nettoyer localement une toile avec un chiffon sec ou trempé dans le white spirit ou l’essence de térébenthine.
Il est aussi possible d’agir par « tonking » : une feuille de papier absorbant (journal, essuie-main…) est frottée délicatement avec la paume de la main, puis enlevée.
Le grattage ne permet pas que des corrections : il permet des couches plates adoucies sans traces de pinceau.
Gris : Dilution de noir ou mélange de blanc et noir (gris neutre).
Gris coloré : teinte rompue (ternie par sa complémentaire, ou mieux, par 2 autres couleurs écartées sur le cercle chromatique) à laquelle on peut ajouter du blanc. 
Grisaille : peinture monochrome en camaïeu gris, blanc, noir destinée à imiter les bas-reliefs ou autres reliefs sculptés.
Hachures croisées : technique d’ombrage qui consiste à entrecroiser plusieurs réseaux de lignes parallèles.
Happening : « art total » théorisé en 1957. C’est un assemblage d’événements joués ou perçus en plusieurs temps et lieux selon un plan mais sans répétition, et avec le public. On y trouve du jeu, du théâtre sans intrigue, de la provocation, de l’humour, de la créativité dans le spontané et une signification symbolique. Attire à la fois peintres, acteurs et danseurs dans l’invention, le non-conformisme et la surprise.
Harmonie : (voir Equilibre)
– Ensemble dans lequel les couleurs contribuent à former un tout. On trouve les notions de force, d’accompagnement, de tonalité générale, de rappel…
– Cadre en harmonie avec l’œuvre (voir Cadre).
Harmonie des couleurs et valeurs :
– Harmonie achromatique : en blanc, noir et variations de gris. On peut réchauffer ou refroidir avec une légère teinte de bleu, jaune, rouge.
– Harmonie analogique : couleurs adjacentes avec les teintes ombrées et les neutres (ou tons rompus). Harmonie douce.
– Harmonie intense : avec une couleur pure (vive) qui peut être opposée à une voisine de la complémentaire. Contraste.
– Harmonie complémentaire : couleurs opposées (face à face) sur le cercle de couleurs. Contraste.
– Harmonie monochrome : une couleur combinée avec dégradés additionnés de blanc et/ou de noir. Camaïeu. Dégradés de lumière et d’ombre.
– Harmonie de neutres (ou tons rompus) : harmonie douce de couleurs neutres. Couleur additionnée de sa complémentaire. Peut être allongée ou pas de blanc et noir.
– Harmonie de primaires : couleurs primaires, magenta – cyan – jaune. Ex: Piet Mondrian.
– Harmonie de secondaires : combinaison de secondaires, orange – vert – violet. Subtil en utilisant des variations en harmonie neutre et dégradés.
– Harmonie en triade : en triangle équilatéral de trois couleurs.
– Harmonie en carré ou en rectangle :
Ex de 2 primaires et 2 secondaires : en carré, soit une primaire et trois secondaires ou tertiaires.
Hiéroglyphe : signes figuratifs de l’écriture idéographique des anciens Égyptiens.
Huilage : ajout d’huile directement sur la toile pour unir deux tons ou pour des corrections de la couche supérieure (chiffon, pinceau…).
Huile :
De lin (graines de lin) : liant le plus fréquent de la peinture à l’huile qui la dilue en la rendant plus grasse. Elle est siccative et forme une pellicule solide en séchant. Pour la peinture d’art, elle peut être décolorée, raffinée, clarifiée, pressée à froid ou cuite. Un siccatif supplémentaire peut être ajouté. Le séchage d’une toile avec des empâtements et peu de siccatif peut durer jusqu’à 1 an.
D’œillette (pavot noir) : moins jaune que le lin mais sèche plus lentement. Pour les peintures de couleur claire.
De carthame : plus claire que le lin. Sèche rapidement.
De noix : était utilisée autrefois.
Temps de séchage de la peinture à l’huile ? De quelques semaines à 1 an selon : épaisseur, température de l’air, aération, support plus ou moins absorbant, huile plus ou moins siccative, siccatif ajouté par le médium complémentaire et… âge du capitaine.
Huile solide : ce sont les bâtons de pastels gras à la cire.
Icône : peintures sur bois des Eglises orientales (Byzance, Russie, Grèce, Balkans).
Image : représentation d’éléments visuels sur un support.
Image rémanente : une zone de couleur bien éclairée et fixée pendant 15 secondes permet de voir sa complémentaire lumineuse et atténuée à proximité immédiate (contraste simultané) ou sur un espace blanc (contraste successif). Vient de la fatigue des cônes de la rétine pour une couleur saturée. Prenez le temps nécessaire.
Impression : couche de couleur très fine et transparente recouvrant une préparation blanche sans en altérer la luminosité. Elle donne le ton de base, simplifie le travail ultérieur de la couleur et adoucit la transition clairs obscurs.
Impressionnistes : mouvement pictural français né dans la seconde moitié du XIXe siècle, il marqua la rupture de l’art moderne avec l’académisme. Les impressions fugitives et la mobilité des phénomènes sont notées plutôt que l’aspect stable et conceptuel des choses. L’invention des tubes de peinture a permis de sortir de l’atelier et de s’immerger dans la nature.
Imprimatur : en peinture ancienne, constitution d’un fond sur lequel est effectué le travail précis de mise en place du sujet, qui paraît illuminé par l’effet de transparence de ce glacis.

L’Inceptionnisme utilise les systèmes informatiques de reconnaissance d’images. 
Indice de réfraction : mesure de la capacité de réfraction d’un corps. Permet d’apprécier la brillance ou la matité d’une peinture ou d’une surface.
Informel : l’art informel n’obéit pas à des règles déterminées.
In situ : en situation. Au contraire de l’œuvre autonome, l’œuvre s’appuie sur ses interactions avec l’environnement.
Installation : mise en scène de plusieurs objets retravaillés ou non et assemblés par un artiste plasticien et constituant un tout. L’intervention du spectateur est souvent importante. Souvent à la frontière entre sculpture, peinture, architecture, vidéo…
Intégration : faire entrer dans un ensemble en harmonie.

Intensité : éclat d’une couleur. On peut réduire l’intensité d’une couleur en la diluant ou en y ajoutant une couleur complémentaire pour produire un ton rompu.
Isométrie et perspective isométrique : Utilisée dans l’industrie, l’architecture, les jeux vidéo et proche de la perspective cavalière, elle se définit par des obliques parallèles entre elles et des objets ou intérieurs vus sur l’angle et du dessus.
Jaune : comme définition naturelle du jaune, on peut dire que c’est la couleur de l’écorce du citron.
En synthèse additive (rayons lumineux), c’est le mélange des lumières rouge et verte.
En peinture et imprimerie, c’est une des trois couleurs primaires.
Jus : couleur délayée que l’on pose uniformément lors de l’ébauche d’un tableau.
Juxtaposition : éléments visuels placés les uns à côté des autres, sans lien.
Kitch : Se dit de toute production artistique de mauvais goût (celui des autres ?) destinée souvent à la consommation de masse.
Se dit aussi d’un courant artistique qui procède d’une outrance volontaire du mauvais goût.

Land : voir land Art.
Laque : en peinture, non soluble et rigide (pour support dur) et d’origine diverse. Souvent solide, brillante et toxique à l’utilisation.
Latérale (perspective) : voir Perspective.
Lavis : surface réalisée avec un pigment très dilué. Désigne une technique mais aussi le produit obtenu. C’est une technique rapide, souvent à l’encre, proche de l’aquarelle, avec possibilités de superpositions de couleurs en transparence (fonds, paysages, flous…).
Ligne claire : en BD, c’est un style de dessin de graphisme net cherchant le réalisme, avec contour des motifs d’un trait à l’encre et codification simple des couleurs (ex : Hergé).
Liant : constituant des vernis et peintures.
– Liants aqueux ou agglutinants : colles, cires, silicates.
– Liants oléagineux : huiles.
– Liants résineux : vernis.
Les principales propriétés techniques d’une peinture sont dus aux liants : consistance, homogénéité, viscosité, nuance, siccativité, adhérence ou pénétration, résistance à l’air et aux intempéries, pouvoir couvrant…
Ligne d’horizon : voir Perspective.
– En mer, la ligne d’horizon est la droite visuelle tangente à la courbure terrestre.
– Repère de perspective qui donne l’illusion de profondeur sur une surface plane, et qui pourra recevoir le ou les points de fuite. la ligne d’horizon est le premier trait à tracer en provisoire. On peut parler de ligne à « hauteur de vue » en perspective artistique, ou d’horizon caché dans un paysage montagneux.

Lignes de fuite (ou fuyantes) : lignes virtuelles qui rejoignent le point de fuite. Voir Perspective.

Lin :
– Voir Huile de lin.
– Toile de lin utilisée pour les toiles à peindre : rigidité et grande variété de grains. C’est la toile la plus appréciée mais le coton et parfois la jute peuvent aussi être utilisées.
Linéaire (perspective) : voir Perspective.
Liquin : médium synthétique alkyde souvent utilisé en gel à séchage rapide pour les glacis à l’huile. La peinture sera alors moins fluide et coulante que par une simple dilution dans l’huile de lin.
Logo ou logotype : symbole visuel de lettres ou éléments graphiques qui sert à identifier. Peut être détourné ou reprit en art contemporain.
Lumière : naturelle ou artificielle, elle peut être chaude, neutre ou froide. Elle peut être directe, réfléchie, tamisée. Elle peut aussi apporter des ombres et suggérer l’espace, définir les formes, modifier les couleurs, participer ou imposer l’ambiance de l’image…
Luminosité : éclat d’une couleur, déterminé par sa capacité à réfléchir ou absorber la lumière.
Maison des artistes : pour les artistes des arts graphiques et plastiques (définition des œuvres d’art), concepteurs d’images, maquettistes…
Mission associative pour favoriser et animer les actions sociales en faveur des artistes des arts graphiques et plastiques.
Mission administrative de gestion des arts graphiques et plastiques de la sécurité sociale des artistes auteurs.
Maître d’art : artiste ayant une influence prépondérante dans un style ou une époque (école et notoriété).
Après le nom de grand maître, l’appellation petit maître n’a rien de péjoratif. Elle désigne des artistes de grande qualité mais n’ayant pas eu un rôle moteur dans l’histoire de l’art.
Créé en 1994, le titre de Maître d’art est décerné à des professionnels d’excellence, dotés de savoir-faire d’exception dans des domaines aussi divers que la broderie, la verrerie, la céramique, la joaillerie, l’orfèvrerie, la facture instrumentale, les arts plastiques, le design, les métiers de la mode, le patrimoine monumental, le livre…
Manga : Le terme manga vient du japonais « ga », dessin et « man », gravure. Le terme est inventé en 1814 par K. Hokusai. Il désigne au début des esquisses rapides.
Il prend la forme de bande dessinée au début du XXe siècle. Créateur du manga moderne, Tezuka Osamu révolutionne le manga en y introduisant le mouvement par des effets graphiques (traits et onomatopées qui soulignent les actions de déplacement) et surtout par l’alternance des plans et des cadrages comme au cinéma.
Manière (à la manière de…) : imitation du style d’un artiste. Pastiche.
Marie-Louise : cadre intermédiaire (bordure) fixé (agrafé) entre une œuvre encadrée sans vitre et le cadre principal.

Elle peut parfois être associée à une vitre mais se trouve alors à l’extérieur du verre, contrairement au passe-partout.
Son rôle est d’assurer une transition entre l’œuvre et le cadre. La marie-louise est plate, sans ornementations superflues et de couleur neutre, blanc, écru ou tons pastels. Elle peut être recouverte de toile ou peinte. Son épaisseur découpée en biseau, le nez, est souvent dorée, ce qui est considéré comme la meilleure solution pour apporter éclat et luminosité à l’œuvre présentée.

Marine (et peintres de) :
– Format marine : le « format français » de toiles le plus proche du panoramique.

– Tableau ou dessin représentant une scène de mer, même partielle.
– Les « Peintres de la Marine » appartiennent à un corps officiel. l’artiste est nommé pour 3 ans renouvelables, voire définitivement pour les mieux ancrés (ancre à leur signature) sur proposition d’un jury lors du Salon biennal de Paris.
Marouflage : coller une œuvre de papier ou toile sur un nouveau support, pour le renforcer ou en modifier la présentation : papier ou toile sur une autre toile, de l’aluminium, du bois, un mur… La maroufle est une colle applicable au pinceau.
Martre : poils de la queue de martre utilisés pour fabriquer des pinceaux fins et souples. Très prisés des aquarellistes pour travailler les détails. Voir Pinceau.
Masquage : le masque sera appliqué sur un support vierge ou une peinture sèche. Le ruban de masquage ou autre accessoire va délimiter des contours précis.
Le massier (la massière) : élève d’excellent niveau à qui le maître confie le règlement des questions pratiques, ou celles nécessaires à la bonne marche de l’atelier.
Matérialité : caractéristiques de la matière ou des matériaux qui constituent une œuvre, sa texture, sa couleur, sa forme.

Matières de charge : substances inertes et économiques ajoutées à un mélange pigmenté sans altérer la qualité de la couleur. Ex : poudre de marbre, craie, kaolin…pour augmenter l’opacité.
Mécénat : soutien accordé par une entreprise ou à un particulier à un artiste sans contrepartie autre qu’une éventuelle incitation fiscale, et assimilé à un don. Ex : atelier à disposition, rente ou dons, achat d’œuvres, financement d’expositions…
A distinguer du parrainage ou sponsoring.
Médium :
– Tout liquide servant à détremper les couleurs est un médium. Il est à la fois le liant des pigments et le diluant qu’on emploie pour peindre.
– Préparation à base de liant, diluant ou résine, utilisée pour modifier les propriétés de la peinture. Habituellement employé avec l’huile et l’acrylique, plus rarement avec aquarelle ou gouache. Il permet d’améliorer la consistance de la pâte, de réaliser des glacis, des empâtements, de retarder ou d’accélérer (siccatif) le séchage, de produire une brillance, de produire des effets particuliers…
Mélange optique : couleur obtenue par effet d’optique en superposant (glacis) ou juxtaposant différentes couleurs (impressionnisme, pointillisme…), et non par mélange physique sur une palette.
Métaphysique (peinture) : courant pictural italien du début du XXe siècle, baptisé par Carlo Carra et dans lequel s’exprime une transposition onirique de la réalité au travers d’objets révélant une vie intérieure, le tout composé dans un espace architectural très épuré !

Mine de plomb :
Les crayons ne sont plus en plomb. Ils sont un mélange d’argile et graphite depuis le XVIIIe.
Ils s’appellent maintenant également « crayons graphite » et sont habituellement protégés par un film de cellophane.
Il existe aussi de grosses mines graphite pour dessinateur qui s’utilisent sur un porte-mine.
Minimaliste : voir Art minimaliste.
Miscible : une substance est miscible avec une autre lorsqu’elles peuvent former un mélange homogène.
Mise au carreau : voir Carreau.
Mise en couleur : première étape de peinture après l’esquisse préparatoire pour poser des plages de couleur uniforme. On parle aussi de remplissage.

Mixtes (techniques) : techniques différentes associées pour créer des effets ou rattraper une première création. Ex : aquarelle et gouache, crayons et pastels, huile sur acrylique, pastel gras sur huile…
Modèle : en peinture.
– Procédé classique d’imitation, sur un support plan en dessin ou peinture (d’après le modèle, qui sert de modèle).
– Un modèle est une personne qui pose pour aider à la création d’une œuvre d’art (modèle vivant).
Modelé : méthodes de représentation des trois dimensions sur une surface plane.
Le modelé s’obtient en peinture ou en dessin au moyen de hachures ou de dégradés qui traduisent les valeurs de l’ombre et de la lumière sur les surfaces de l’objet.
Avec l’Impressionnisme, il est remplacé par le jeu direct de modulations de touches de couleur suggérant des volumes et une profondeur, désormais détachée du souci d’imitation.
Moderne : voir Art moderne.
Modeste : voir Art modeste.
Moduler :
– Varier une teinte en changeant légèrement son intensité pour la faire vibrer.
– Touches de valeurs à peu près égales mais de teintes différentes.
Molette : petit cône en verre, marbre ou pierre dure dont les peintres se servent pour broyer les couleurs en poudre.
Monochrome : une seule couleur ou une seule tonalité dans une œuvre non figurative. P. Soulages parlait de « mono-pigment ».
Monogramme : signature composée d’un sigle de plusieurs lettres ou initiales d’un peintre. Ex : MAUD ou M.D. pour Maurice Denis.
Monter une teinte : par opposition à « rabattre », donner plus d’intensité colorée à une couleur.
Motif :
– Répétition de forme.
– Sujet ou modèle qu’un artiste veut représenter.
Peindre sur le motif : une peinture à l’extérieur ou de plein air se fera le plus souvent devant le motif réel, « sur le motif« .

Le développement des tubes de peinture et des chevalets portatifs a facilité cette pratique depuis les pré-impressionnistes.

On peut aussi dessiner sur le motif pour préparer le travail d’atelier, ou utiliser des photographies. Quand la technique l’a permis (chevalets portatifs et tubes de couleurs), peindre ou travailler sur le motif a signifié peindre sur place.

La peinture d’atelier peut se faire sur le motif si le modèle est une nature morte ou un nu. 
Multiple :
Une œuvre d’art peut être en exemplaire unique (art simple) ou à tirage multiple (art complexe, avec intervention d’autres collaborateurs et de procédés techniques de reproduction : gravures, lithographies, fontes de sculpture…). La protection légale n’est acquise, comme pour toute œuvre d’art, que si elle a un caractère original. Le support matériel doit porter l’empreinte de la personnalité de l’artiste et le tirage doit être limité à quelques exemplaires numérotés et signés.
Mythologie : histoire fabuleuse des héros et dieux de l’antiquité.

Naïf : voir Art naïf.
Narratif : œuvre qui raconte une histoire (BD, peinture d’Histoire…).
Nature morte (syn. : objets ou natures inanimées) : objets disposés sur un thème visuel ou de sujet (aliments, animaux, végétaux, outils, ameublement, objets arrondis, fleurs, couleurs ou décorations harmonieuses…). La composition est très importante pour une spontanéité apparente : équilibre, volume et utilisation de l’espace, sens du mouvement…
Néo-classicisme : tendance artistique et littéraire inspirée de l’antiquité classique (fin du XVIIIe et début du XIXe).
Neutre (couleur ou teinte) : qui ne penche pas trop sur une couleur, par mélange de 2 ou 3 couleurs différentes (ton rompu, gris coloré). Objectif : vibrante et chatoyante, malgré douceur et neutralité.
Noir : valeur foncée. Très dilué, parfois à l’encre, il peut être (à peine) chaud (brun) ou froid (bleu).
Voir l’article sur le noir (31 mai 2010), par l’onglet Blog de ce site.
Nombre d’or : rapport calculé ou estimé entre deux longueurs, qui peut apporter rythme et harmonie à la composition d’une image.
1+ Racine de 5 divisé par 2 = 1,618 (voir article sur le Blog du site).
Nuances : variations légères d’une couleur.
Les nuances d’une couleur ou d’un ton sont de petites différences dans la pureté (intensité, éclat) ou dans la valeur (obscur, clair). Toute couleur fondamentale se divise, selon son intensité, en tons, subdivisés eux-mêmes en nuances.
Numérique : voir Art numérique.
Obscur : dans un tableau, partie plongée dans l’ombre. Voir Clair-obscur.
Œillette : médium possible gras de la peinture à l’huile, extrait de la graine de pavot. Moins siccative (pour un long travail dans le frais) et jaune que l’huile de lin.
Œuf : la peinture à l’œuf utilise le jaune ou le blanc et jaune comme liant. Surtout utilisée de l’Egypte ancienne jusqu’au XVe siècle (Raphaël…). On peut l’utiliser actuellement dans une préparation personnelle ou commerciale. Le terme de Tempera, de sens confus, est parfois utilisé pour désigné cette peinture.
Œuvre d’art :
Le critère principal est l’originalité qui porte l’empreinte de la personnalité de l’auteur (la nouveauté est une œuvre de l’esprit qui relève des arts appliqués à l’industrie).
Se réfère à la notion d’œuvre de l’esprit, donc protégée en tant que telle. Encore faut-il avoir une preuve d’antériorité.
Les œuvres de l’image protégées par droit d’auteur sont : les œuvres cinéma, photo, dessin, peinture, architecture, gravure, lithographie, des arts appliqués…
Une œuvre de peinture en exemplaire unique relève des arts simples. Les œuvres d’art à tirages multiples relèvent des arts complexes : affiche signée de l’artiste, gravure-estampe-lithographie, fontes de sculptures.
Une œuvre plurale est le fruit du travail de plusieurs auteurs.
Ombre : représentation d’une zone sombre qui pourra participer à l’impression de relief d’une œuvre en 2 dimensions.
Deux types d’ombre :
L’ombre propre, c’est la zone de l’objet qui n’est pas éclairée (le côté sombre).
L’ombre portée, c’est la zone plus sombre qui est projetée par l’objet sur son entourage (votre ombre sur le sol).
La crête d’ombre est la partie de l’ombre propre qui fait frontière avec la zone éclairée.
Recette possible de couleur des ombres : la couleur de l’objet ou du sol (qui peut être modifiée par les reflets de l’environnement et la température de couleur de l’éclairage) dans une tonalité plus sombre + la complémentaire de cette couleur (ton rompu) + le bleu, souvent présent dans les zones d’ombre.
Opaque : caractéristique d’un matériau (ou d’une peinture) qui ne laisse passer aucune lumière.
Oreille de bœuf : voir Pinceau.
Original : la question de l’original ne se pose que pour… des reproductions.
Une « œuvre originale » multiple émane de l’artiste ou de ses assistants mais sous sa direction. Elle doit être limitée en nombre d’exemplaires, numérotée, signée et datée. Ce nombre (qu’on appelle tirage) varie avec la technique utilisée et les pays. Sinon, c’est une copie. Voir aussi « Multiple ».
Techniquement un original est la plaque de métal de l’estampe, le négatif de photo, le master vidéo, le plâtre d’un bronze, le fichier premier d’un œuvre logicielle, etc. En parlant d’originaux, on désigne toutefois souvent les tirages limités en nombre de ces « masters ».
Le juriste a défini de manière pratique qu’un « original » est un tirage limité. Cette limite officielle conditionne la fiscalité pour plusieurs pays européens.

Palette :
– Outil qui supporte les mélanges de peintures préparés pour réaliser une œuvre : bois, plastique, papier, verre, stratifié, métal…
– Gamme de couleurs choisie par un artiste : le choix est personnel et dépend du sujet.
Papier : voir Format. Différentes fabrications et grammages.
Pour esquisse et dessin, pastel sec, pastel à l’huile, blanc ou de couleur, pour peinture aquarelle, gouache, acrylique, huile, encre. En coton (chiffon), cellulose, mixte, crépon, bulle (pour le transport des toiles…), calque, de soie, de riz, papyrus, mûrier, banane, fibres diverses, bristol, Ingres, bouffant, casing, kasaka, kraft, de couverture, marbré, report, entoilé…
Papier huilé : est enduit d’huile de lin et sert de papier report ou de papier calque. Très employé dès le Moyen Age pour reproduire des esquisses, ou comme support.
Parchemin : peau apprêtée de mouton, porc, veau, chèvre ou âne, utilisée pour la reliure, l’écriture, le dessin et obtenue par séchage d’une peau préparée, chaulée et non tannée. Le vélin de fœtus de veau est très fin et semi-transparent.
Il peut être découpé en feuilles, cousu et roulé (volumen), cousu (codex), plié. L’écriture est possible sur le côté poil (côté fleur) et le côté chair.
Durable et résistant s’il est bien mis en œuvre, mais coûteux.
Utilisé en parallèle et à la suite du papyrus, Il fut le support principal des copistes européens au Moyen Age comme support d’écriture et de musique, mais aussi matériau de gainerie d’ameublement ou de facture instrumentale.
Parodie : imitation d’une œuvre dans une intention caricaturale ou burlesque. Ne constitue ni une copie ni ne la dénature (voir pastiche).
Parrainage (ou sponsoring) : mode d’intervention d’une entreprise pour aider une activité culturelle en contrepartie d’une publicité d’elle ou de ses produits. Voir Mécénat.
Passage : dans un tableau, transition nuancée entre ombre et lumière, ou entre deux teintes. Les passages permettent de relier les motifs d’un tableau qui, autrement, seraient juxtaposés.

Passe-partout : carton épais de contrecollé destiné à une œuvre encadrée sous une vitre protectrice.

Isole l’œuvre du contact direct avec la vitre. Rôle esthétique et de protection.

S’insère à l’intérieur du cadre, avec une fenêtre découpée en biseau.

Un seul passe-partout suffit le plus souvent, mais on peut en utiliser plusieurs pour faire des effets d’encadrement.
Pastel (ton) : couleur à laquelle on a ajouté beaucoup de blanc (ton dégradé). Diminue le contraste et la force. Clair, doux, pâle.
Pastels :
– Sec, en bâton rond ou carré, godets : constitué de craie, argile, plâtre, pigments minéraux, organiques ou végétaux et gomme arabique. L’œuvre fragile au frottement peut être fixée par un fixatif (selon le papier) et conservée en carton à dessin avec papier Crystal, ou avec son passe-partout. Facile à estomper.
Ils peuvent être tendres, durs ou en crayon.
– Gras : huile (lin, carthame, œillette…), cire d’abeille et pigments. Nombreux supports utilisables et fixatif facultatif mais possible. Peut être estompé à sec ou avec un solvant (térébenthine…) si le support l’accepte.
– « Craies à la cire » d’abeille, parfois aquarellables à l’eau et remarquables. Les qualités scolaires de base peuvent être pauvres en pigment, selon les qualités et les couleurs d’une gamme.

Couleur  pastel : forte proportion de blanc. Couleur de saturation faible, pâle et douce, légèrement transparente, lavée, apaisante. On peut parler de teinte, ton ou couleur dégradée (quand on ajoute du noir, on parle de ton rabattu).

Pastiche : imitation du style « à la manière de ». La référence à l’œuvre originale est évidente. Le sens du mot pastiche est proche du mot hommage. Parfois à caractère humoristique (voir parodie).
Patine : résultat d’une lente évolution naturelle de la matière picturale se traduisant par un léger assombrissement des tons produit par l’oxydation des liants à base d’huile et par celle du vernis original.
Paysage : végétation, eau, ciel, ombres. Il peut être habité avec bâtiments, personnages, animaux…
Le paysage est dit animé si un ou plusieurs personnages sont représentés en petit format.
Un paysage peut se peindre à l’atelier ou en extérieur.
Peinture : technique qui consiste à recouvrir une surface de couleurs.
Voir l’article du Blog de ce site sur la composition d’une peinture.
Peinture d’art : gouache, aquarelle, acrylique, huile, encre.
Performance : voir Art performance.
Perspecteur : celui qui mettait en place les compositions (lignes, perspective, volumes, proportions) pour un peintre renommé. Il était l’apprenti du maître qui lui préparait le travail. Ce terme date du XIXe s mais cette tâche existe encore chez les grands artistes peintres ou architectes contemporains.
Perspective : méthode qui peut utiliser la superposition, la disposition, le détail, la couleur, les lignes convergentes et les variations de tailles pour créer l’illusion de profondeur sur une surface à deux dimensions.
Permet de guider la modification de dimension en fonction de la distance.
Pour suggérer l’espace, les volumes, la profondeur des bâtiments, objets, paysages…
Elle peut être linéaire et latérale (ligne d’horizon, ligne de fuite, point de fuite), cavalière (sans lignes de fuite ni déformations : pour le dessin d’objets ou l’architecture d’intérieur), du vécu (subjective et ressentie. L’exactitude mesurée n’apporterait rien à l’idée ou l’impression que l’on veut exprimer : c’est la différence entre l’étude documentaire et l’expression artistique).
Perspective aérienne : Sous l’effet des conditions atmosphériques, notre œil perçoit différemment les valeurs et les formes des objets éloignés. A l’horizon, les objets semblent plus flous, clairs et tirent sur le bleu. Pour reproduire cette impression de profondeur, le peintre paysagiste joue sur les couleurs, en commençant par les teintes froides et claires de l’horizon pour finir par les teintes chaudes et vives du premier plan.
Petit-gris : voir Pinceau.
Photographie : simple bloc-notes de souvenirs, d’image support pour un pastel ou une peinture, ou une œuvre de l’esprit (art L112-2) protégeable dans le Code de la propriété intellectuelle, sous condition d’originalité. Ce sont des œuvres d’art originales (art R122-3) si elles sont signées, numérotées et limitées à 30 exemplaires.
Pictogramme : idées représentées par des dessins symboliques ou figuratifs (hiéroglyphes, symboles imagés d’une entreprise ou routiers, personnages sur la porte des toilettes…).

Les sont des pictogrammes, ainsi que les symboles représentant une action ou désignant un lieu (par exemple les petits personnages sur les portes des toilettes !) Les pictogrammes sont une catégorie intermédiaire entre l’image et le texte.
Pictural :
– Qui a rapport à la peinture.
– Effets de matière (relief…).
Pierre noire (ou pierre d’Italie) : crayon noir tendre indélébile pour le dessin plus ou moins gras (H,B) de schiste argileux, argile, noir de fumée.
Piéta : dans la culture chrétienne, tableau ou sculpture représentant une vierge.
Pigment : minéral, organique, synthétique, naturel ou chimique. Broyé, il est avec liant et diluant un constituant de base de la peinture.
Pinacothèque : synonyme de musée ou de galerie d’art. Mot surtout utilisé en Allemagne ou en Italie.
Pinceau : prolongement de la main. D’autres outils peuvent être utilisés, couteau, doigt, accessoires divers.
Plat, sur cambres, spalter (brosses) et langue de chat (usé bombé, en amande).
Rond, en éventail, à lavis (mouilleur), chinois ou japonais, à manche long (huile) ou court (aquarelle).
Poils souples, élastiques, absorbants, rigides, résistants, à poils courts ou longs pour aquarelle, huile, acrylique, pastel, pochoir…
Poils synthétiques ou mixtes. Poils naturels extra-fins ou fins (martre, petit-gris, poney, putois, oreille de bœuf, chèvre). Poils rigides (soie de porc).
Un pinceau doit être adapté, de qualité suffisante et d’un entretien irréprochable.
Pincelier : récipient qui sert au nettoyage des pinceaux et des brosses.
Piquer : Pour marquer les contours d’un dessin, on perce de petits trous le poncif pour laisser passer la poudre colorante d’un sachet d’étoffe ou feutre, dit Poncette ou Ponce (d’où le nom de poncif donné à la feuille de papier piquée). Ainsi, le tracé obtenu sert de guide pour la reproduction du dessin d’une fresque.
Plan : voir Arrière, Avant-plan, Premier plan. Autres plans : moyen, gros, plongée, d’ensemble, américain…(termes utilisé essentiellement dans la photo et le cinéma).
A distinguer du plan d’architecte.
Planéité : il est possible de revendiquer la recherche de profondeur, ou la planéité dans la construction d’une image.
Plastiques : voir Arts plastiques.
Plâtre : peut participer à modifier la texture ou augmenter le volume d’une peinture à l’huile. Peut aussi entrer dans la composition d’un apprêt pour le support d’une peinture.
Pochade : œuvre définitive de petit format exécutée en quelques coups de crayon ou de pinceau, mais qui n’est pas une Esquisse qui, elle, reste un moyen d’étude. Peinture exécutée sommairement de quelques coups de pinceau.
Le terme est quelquefois synonyme de peinture comique ou de caricature.
Pochoir : technique qui permet de reproduire vite et plusieurs fois un dessin par une plaque découpée qui pourra recevoir le pigment.

Poids visuel : intérêt particulier que certains éléments d’une œuvre d’art représentent pour l’observateur.
Point : voir le mot Valeur d’un tableau.
Le point de cotation, donné par le numéro de la dimension du châssis rectangulaire en format français, facilite le calcul de la valeur d’une œuvre selon sa surface approximative. On multiplie ce numéro par la valeur du point de l’artiste.
Ainsi, un tableau peut être répertorié 8 F (F comme figure), 8 P (paysage), 8 M (marine).
Format international sans numéro de point : il suffit de trouver une équivalence par les dimensions ou la surface.

Pour un châssis rond (Tondo) ou ovale, on compare le rayon au point du format F (moyenne L largeur).
La cotation d’un artiste se mesure donc en valeur de point.
La valeur d’une œuvre d’art est dans l’œil et le cœur de celui qui la regarde.
Pour le prix d’une œuvre, ne soyez pas trop gourmand car ajuster un prix à la baisse l’année suivante est déconseillé, mais sans brader votre travail pour ne pas le dévaloriser. Comparez avec d’autres prix pratiqués.
Méthode possible d’estimation : prix de revient des fournitures + prix de création (taux de satisfaction).
Ex. pour un format 6 points : prix de revient 40 € + prix de création 170 = 210 €
Divisez 210 par 6 points et vous aurez le prix de votre point, soit 35 €. Vous pourrez ensuite attribuer un prix à vos œuvres.
Point de fuite : aboutissement des lignes de fuite (ou fuyantes). Voir Perspective.
Point de vue : lieu et angle sous lequel on observe un objet. Il va modifier les perspectives selon la proximité de l’observateur.
Pointillisme (ou néo-impressionnisme ou divisionnisme) : juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs primaires et complémentaires : G. Seurat (1859-1891)…
A distance, les points de couleur se fondent optiquement les uns aux autres. L’aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme brillant et pur car le mélange est réalisé par l’œil et non par le pinceau.
Police de caractère : classement par leur forme des lettres de l’alphabet.
Polychrome : de plusieurs couleurs.
Polyptyque : panneaux de bois peints, parfois sculptés et souvent articulés qui s’insèrent dans un ensemble de menuiserie. Les volets peuvent souvent se replier sur la partie centrale. Deux et trois panneaux : diptyque, triptyque…
Nombreux polyptyques sont peints au Moyen Âge et à la Renaissance pour servir de retables dans les églises chrétiennes.
Désigne aussi des tableaux actuels indissociables.
Poncette ou ponce : voir Piquer.
Poncif (voir Piquer) : modèle, dessin ou estampe de papier ou carton, destiné à être reproduit sur un autre support. On applique sur le support vierge (toile, mur) le Poncif de papier percé de piqûres faites sur le tracé du dessin. Celles-ci sont destinées à laisser passer la poudre, craie ou noir de fumée, déposée par la Poncette.
Par extension, se dit de ce qui est banal, sans imagination.
Poney : voir Pinceau.
Porc (soie de) : voir Pinceau.
Portrait :
Nécessité d’une composition et d’un éclairage adaptés : position corporelle avec le visage en point central, habits et arrière-plan pour une mise en valeur du sujet.
Les tracés, mesures et lignes de direction doivent être tracés avec attention si l’on recherche une ressemblance, sauf grande pratique de cette discipline.
Un modèle peut poser en une ou plusieurs séances. Le travail peut aussi se faire d’après photos.
Méthode possible de couleur du ton chair d’un Européen ou d’un asiatique : blanc, puis un peu d’ocre et de rouge (ou de rouge anglais presque brun), puis un peu de bleu très prudemment pour une couleur moins lumineuse et plus vraie. Variation dans les zones d’ombre. Rehauts possibles de blanc en fin de travail sur les lumières. On peut aussi utiliser un mélange ton chair commercial et faire dériver la couleur.
Pouring : la peinture est versée d’un pot en s’égouttant d’une baguette de bois sur la toile couchée au sol.
Povera : voir Arte povera.
Prédelle : partie inférieur d’un Retable ou d’un tableau d’autel, auquel elle sert de soubassement. Peut être peinte ou sculptée comme le retable.
Premier plan : il peut guider le regard vers un point central du tableau et ajoute un relief à l’image. Les détails peuvent être accentués ou (et) de dimension adaptée. Voir Plan, Arrière et Avant-plans.
Voir aussi Arts premiers.

Primaire (ou élémentaire) : une couleur primaire permet de reproduire avec ses homologues les couleurs intermédiaires (secondaires, tertiaires et nuances). Pour la synthèse additive (lumière, écrans lumineux), les couleurs primaires sont le rouge, le vert et le bleu ; pour la synthèse soustractive (peinture et imprimerie), elles sont le magenta, le cyan et le jaune primaire.

Processus : suite des différentes étapes de création, de l’idée à la réalisation.

Profondeur : ce qui, dans une image, semble être derrière. La perspective artistique, les ombres et les couleurs suggèrent la profondeur grâce à l’étagement des différents Plans.

Proportion : Principe de composition ayant trait à la comparaison de dimension, quantité ou nombre.
Putois : voir Pinceau.
Putoisé : aspect donné à un aplat de peinture, notamment lorsqu’on utilise un Pinceau en poil de putois.
Par extension, consiste à utiliser une éponge ou un papier souple pour harmoniser une surface de couleur.
Putto : représentation peinte ou sculptée d’enfant nu, ange, petit génie…
Quadrillage : méthode traditionnelle en report de grille dans des dimensions proportionnelles. Cela permet de reporter un dessin sur un autre support.
Très utile pour faciliter case par case un dessin sur une voute d’édifice architectural par exemple pour éviter la difficulté du « nez sur le guidon ».
Utile aussi pour reporter un dessin très difficile en tant que tel ou par rapport à son niveau de dessinateur, par ex un portrait qui exige une parfaite ressemblance.
Utiliser cette méthode peut rassurer et permet d’assurer un résultat, mais, trop utilisé, rend dépendant de cette béquille et n’apprends que très mal à dessiner et regarder, estimer en visuel les proportions.
Dans la même logique : méthode moderne de projection optique.
Et dans les siècles passés :
– Chambre noire
– Systèmes de miroirs
– Chambre claire
Rabattu (ton) : on rabat une couleur par ajout de noir. C’est simple et parfois nécessaire, mais moins délicat que de travailler par mélange de complémentaire.
Raccourci : effet de perspective créé en grossissant les parties les plus rapprochées d’une forme.
Ready-made : objet détourné de sa fonction et valeur d’usage. Ce terme a été inventé par Marcel Duchamp.
Réalisme : proche de l’image que donnerait un appareil photographique avec un objectif de 50 mm.
C’est aussi un mouvement artistique du 19e. Le réalisme poussé peut devenir naturalisme.
Récolement :
Le récolement est l’opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire la présence du bien dans les collections, sa localisation, l’état du bien, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues.
Pour les musées, une obligation de récolement décennal a été instaurée par la loi relative aux musées de France.
Reflet : couleur ou valeur qui rejaillit sur son environnement.
Rehaut : touche de couleur vive ou claire ajoutée (souvent du blanc), pour faire ressortir et mettre en relief une couleur.

Repeint : restauration locale ou modification d’une peinture par une main différente de celle d’origine (ou par le peintre lui-même), mais après séchage de l’œuvre.
Repentir : correction faite en cours d’exécution d’une peinture (chiffon…).
Répétition : un motif peut être répété pour donner unité et rythme.
Repos : dans un tableau, ombres et couleurs atténuées pour reposer la vue ou mettre en valeur certains éléments.
Repousser :
Une zone colorée peut être repoussée au pinceau.
Une zone colorée primitivement dissimulée peut aussi réapparaître sous la peinture fraîche. Cette révélation détruit le glacis.
Représentation :
Action de faire apparaître certaines choses qui sont dans la réalité ou l’imaginaire, dans une démarche de différence entre ce que voit l’artiste et ce qu’il veut faire voir.
Reproduction : copie d’une œuvre d’art.
Si la technique et le support sont différents, tous les aspects de l’artiste ne seront pas respectés : effets de matière, fidélité des couleurs…
Réserve : partie d’un tableau qui est restée volontairement vierge.
En aquarelle ou au lavis, les plages de papier brut sont ainsi d’un blanc plus intense qu’un pigment blanc. On peut parler de « réserver les lumières ».
A l’huile, le peintre peut laisser apparaître les couches d’apprêt. On dit : « réserver les dessous ». Le support lui-même peut être réservé pour faire entrer dans la composition la structure du support.
Résines : substances translucides solubles dans les liquides organiques, qui entrent dans la composition des vernis ou diluants de l’huile.
Restauration : remettre en état un tableau.
Restaurateur : artisan spécialiste qui remet en état une œuvre d’art.
Ressemblance : similitude, addition de points communs entre le modèle et la représentation. Ne signifie pas réalisme qui ne laisserait aucune place à l’interprétation.
Retable : décor sculpté ou peint, placé sur l’autel d’une église. Par extension, panneau placé sur un lieu de prière.
Retouche :
Correction d’un détail après séchage pour apporter une amélioration au tableau (on peut dire repeint).
Application des dernières couches de peinture pour parfaire certains détails.
Rococo :
Le style « rocaille » est né sous Louis XV. C’est une fantaisie inspirée des lignes de coquillages et rochers.
Romantisme :
Mouvement artistique et littéraire datant de la fin du XVIIIe siècle.
En réaction contre le néo-classicisme, le goût et la rigueur de l’antique, il est caractérisé par l’évocation du rêve ou l’exotisme du passé.
Rompu (ton) : teinte dont la pureté est atténuée par sa couleur complémentaire. On peut aussi parler de couleur ternie ou grisée.
Roue des couleurs : voir Cercle chromatique.
Rythme : principe de composition qui consiste à répéter des éléments pour l’illusion du mouvement.
Le rythme peut être aléatoire (sans ordre apparent), régulier (distance égale entre chacun), alternant (position, contenu ou espace sont modifiés), progressif (espace progressif entre les motifs) et fluide (répétition de lignes ondulées).
Salon : grande exposition, souvent périodique.
Sanguine : désigne souvent des pastels de couleur rouge brique, orange, marron, beige qui servent à réaliser des croquis.
Origine : terre naturelle ou terre brûlée et oxyde de fer (hématite). Composition variable depuis la préhistoire.
Par extension, une œuvre monochrome exécutée avec de la sanguine porte le nom de sanguine.
Saturation : une teinte est à saturation quand elle atteint sa plus forte intensité colorée.
Schéma : représentation simplifiée du réel. (voir Esquisse, Dessin, Croquis, Ebauche)
Secco : peinture murale exécutée sur un enduit sec à base de chaux. Dans ce procédé ancien, la peinture pouvait se faire à la détrempe (caséine, œuf).
Second marché : désigne habituellement les ventes aux enchères dans le marché de l’art. Le premier marché étant celui des galeries ou de la vente d’atelier, bien qu’il soit parfois possible qu’il ne s’agisse pas de nouvelles œuvres (achat et revente).

Le Second degré des choses est peu alcoolisé, sauf si l’on n’y perçoit ni le recul, ni la dérision (NL).
Sépia : proche de la terre d’ombre brûlée. Plus foncé que le bistre utilisé avant le XIXe siècle.
Tirée à l’origine de la vessie de sèche, aujourd’hui à partir de terre brûlée et produits carbonisés.
Sfumato : technique simple de fondu avec doigt ou chiffon pour faire fondre les couleurs sur le support. Désigne aussi à l’origine les techniques élaborées de glacis à l’huile qui permettent d’obtenir des formes vaporeuses sans lignes ni contours, comme une fumée.
C’est une méthode de perspective aérienne qui donne du relief et met en valeur le sujet principal.
L’objectif est de donner une illusion du réel, une profondeur et une vibration qui donne vie au tableau : plus de réalisme que des contours nets.
Sgraphite ou scraphitto :
Ornementation d’une fresque par un dessin gravé sur un revêtement de mortier. Le mortier peut être coloré dans la masse et posé en couches de couleurs différentes. Dans ce cas, après le tracé des contours du dessin, on fait apparaître chaque couleur par grattage des couches inutiles.
Se dit par extension d’une œuvre qui reçoit par un outil des reliefs de tracés ou d’écriture dans la peinture fraîche.
Siccatifs : s’ajoutent en très petite quantité à la couleur pour accélérer le séchage.
Ils sont issus de sels métalliques. Les siccatifs catalytiques activent l’oxydation des huiles siccatives.
Siccativité : capacité des huiles végétales à durcir par oxydation. Ex : l’huile de lin est plus siccative que l’huile d’œillette.
Signature : aide à l’authentification d’une œuvre et contribue à sa valeur. Toutefois, un expert peut parfois attribuer une œuvre sans signature.
Signature apocryphe : dont l’authenticité est douteuse.
Simultanés et successifs (contrastes) :
Rémanence d’une couleur dans la rétine et fatigue des cônes stimulés : sur fond blanc, une image fantôme éclaircie d’une tache de couleur apparaît dans sa complémentaire. On peut la voir à proximité immédiate de la tache (simultané) ou sur une surface blanche après observation (successif).
Sinopia : dessin préparatoire des fresques exécutées notamment dans l’antiquité à partir de l’oxyde de fer rouge appelé sinope (région de Sinope sur la mer Noire).
Soie de porc : poils (plus ou moins) rigides utilisés pour brosses et pinceaux.
Utilisation habituelle pour les pâtes fermes d’huile, acrylique, gouache.
Solvant : corps liquide qui disperse le liant des peintures et vernis.
Sous-verre : pour la protection et la présentation d’une œuvre sur papier (fusain, crayon, aquarelle, pastel…).
Spalter : brosse large utilisée par les peintres décorateurs ou non.
Statut de l’image : destination d’une image.
Images à destination artistique, liées à la communication visuelle (logos, panneaux de signalisation…) ou informatives (reportage, illustration…).
Storyboard : dessin préparatoire pour une œuvre qui raconte une histoire (film, BD…).
Style (ou genre) : mouvement, courant artistique ou simple catégorie de classification.
C’est la façon dont l’artiste présente les matériaux, choisit ses sujets et les exprime, développe ses méthodes de travail…
Stylet :
Lame utilisée pour la cire et l’enduit frais dans la technique de la fresque.
Technique connue depuis l’Antiquité, consistant à tracer les lignes du dessin avec un stylet métallique pointu en argent, or, cuivre ou plomb, sur des supports (papier ou parchemin) enduits d’une préparation à base de pigments de couleur et de blanc d’Espagne ou de poudre d’os liés par une colle. La pointe d’argent, employée sur des papiers teintés, laisse une marque grise qui s’oxyde en brun avec le temps. Le trait précis en creux ne peut s’effacer. Les ombres sont obtenues à l’aide de hachures parallèles ou croisées. Des rehauts de gouache blanche, au pinceau ou à la plume, sont souvent associés.
Suite : série de créations dans le même thème, différentes et complémentaires.
Suiveur de : qui a peint dans le style d’un artiste célèbre. On peut parler de l’Entourage de…
Sujet : idée ou thème représenté.
Sumi-e : art oriental de spontanéité, sensibilité et sobriété dans lequel les sujets sont peints à l’encre noire diluée.
Vient du japonais : encre noire (sumi) faite de cendre de palmier, et peinture (e).
Support (ou surface) : tout matériau support d’une œuvre graphique.
Surréalisme :
En 1924, André Breton donne naissance à ce mouvement littéraire et artistique. C’est un automatisme psychique qui permet d’exprimer le fonctionnement réel de la pensée. C’est une dictée de la pensée hors de tout contrôle exercé par la raison, hors de toute préoccupation esthétique ou morale. C’est la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations, à la puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. La peinture surréaliste est la représentation intérieure de l’image présente à l’esprit. En accord avec ces principes, les artistes surréalistes pratiquent l’écriture ou le dessin automatiques, le Cadavre exquis, créent des décalcomanies, des collages, des frottages, des sculptures, des objets à fonctionnement symbolique…
Surpeint : proche du « Repeint », ce terme de restauration désigne la couche de peinture que l’on applique sur les zones usées d’un tableau. Un vernis peut séparer la peinture originale.
Symbole : image schématique qui représente quelque chose.
Synthèse :
La synthèse additive (écrans, projecteurs lumineux…) combine la lumière de plusieurs sources colorées.
Les Couleurs primaires sont : rouge, vert, bleu (RVB, ou RGB en anglais).
L’addition de ces trois couleurs (ou de toutes les couleurs) donne du blanc. L’absence de couleur donne du noir.
Si le papier est blanc et que la source de lumière qui l’éclaire est blanche, on voit le papier blanc car il renvoie les lumières RVB, donc toutes les composantes de la lumière blanche.
L’addition de deux couleurs primaires permet d’obtenir les couleurs secondaires : rouge et vert donnent le jaune ; rouge et bleu donnent le magenta ; bleu et vert donnent le cyan.
Ces couleurs secondaires constituent les couleurs primaires de la synthèse soustractive.
Info : les cônes spécialisés de l’œil humain sont sensibles aux couleurs primaires de la synthèse additive RVB.
La synthèse soustractive (lumière réfléchie : peinture, objets, imprimerie…) combine l’absorption de plusieurs couleurs afin d’en obtenir une nouvelle. Par exemple, deux filtres colorés sur une surface blanche, l’un jaune et l’autre magenta donnent de l’orange.
Le terme soustractif vient du fait qu’un objet coloré soustrait (absorbe) une partie de la lumière incidente (lumière reçue indépendamment de la réflectivité du sujet).
De fait, une couleur obtenue par synthèse soustractive de plusieurs autres sera nécessairement plus sombre qu’elles.
En synthèse soustractive, les couleurs primaires sont le cyan, le jaune et le magenta. L’addition de ces trois couleurs (ou de toutes les couleurs) donne du noir (en imprimerie, on ajoute souvent du noir pour obtenir un noir neutre et profond).
L’absence de couleur est le blanc si le support est blanc.
L’addition de deux couleurs primaires permet d’obtenir les couleurs secondaires : cyan et jaune donnent le vert ; cyan et magenta donnent le bleu-violet ; jaune et magenta donnent le rouge vermillon.
Chaque objet peut absorber ou réfléchir la lumière qu’il reçoit. Par ex, un objet apparaît blanc si la lumière qu’il reçoit est blanche et s’il réfléchit les primaires de cette lumière (rouge, vert, bleu). Il sera noir s’il absorbe les trois composantes en totalité.
Un objet éclairé par la même lumière paraîtra rouge s’il absorbe le bleu et le vert et réfléchit le rouge…
De plus, un objet rouge sous une lumière blanche, éclairé par un faisceau rouge sera toujours rouge puisqu’il réfléchit le rouge et n’a rien à absorber. Si on l’éclaire avec un faisceau vert ou bleu, il absorbe tout, ne peut rien réfléchir et paraîtra noir.
Synthétique :
Les pinceaux de qualité en poils synthétiques répondent maintenant à la plupart des usages artistiques (invention des premiers polyamides en 1935).
Tableau : comprend un support, une matière picturale, un vernis optionnel.
Tableau-sculpture : on peut tourner autour d’une sculpture (ronde-bosse) mais pas d’un tableau-sculpture en relief qui reste plaqué au mur.
Tablette :
Plaquette sur laquelle on écrivait à l’aide d’un poinçon, dans l’Antiquité et au Moyen Age.
Au Moyen Age, les tablettes de buis, de cuir, de bois de figuier, voire d’ardoise, mais surtout d’ivoire, étaient parfois enrichies de peintures exécutées sur le support lui-même ou sur un parchemin collé et préparé de poudre d’os et de plâtre.
Deux tablettes reliées par des charnières formaient un « livret » maintenu par un fermoir.
Teinte : désigne la couleur et ses nuances.
Désignait l’aquarelle jusqu’au XVIIIe siècle.
Demi-teinte : ton intermédiaire entre ombre et lumière.
Teinte pure : couleur saturée.
Tempera : peinture dont le liant habituel est une émulsion d’eau et d’œuf.
Vous pouvez consulter ce site : http://www.dotapea.com/oeuf.htm
C’est donc un procédé de peinture à la détrempe dans lequel le liant est une émulsion contenant des substances aqueuses et huileuses comme l’œuf ou le lait de figue.
Elle est appliquée avec ses pigments sur une préparation de craie ou de plâtre, sèche vite par évaporation, durcit par oxydation, puis devient insoluble et se conserve parfaitement en atmosphère sèche.
Elle permet de pratiquer des glacis. Cependant, elle est fragile à l’humidité et d’une pratique peu aisée.
Supplantée par l’huile dès le XV° siècle, elle ne fut pourtant pas totalement abandonnée des peintres qui l’utilisaient conjointement à l’huile pour l’exécution des dessous.
Temps ouvert : c’est le temps disponible pour travailler la peinture sur un support avant séchage.
Térébenthine (essence) : voir Essence.
Terre : famille de pigments minéraux.
Tons souvent moins vifs que les pigments artificiels.
Texture : état de relief d’une peinture qui peut ou non être apporté par un additif : lisse, satiné, rugueux, d’aspect lié à un matériau…
Toile : support de peinture souvent tendu sur un Châssis par une pince. C’est alors un « châssis entoilé » ou une « toile montée sur châssis ».
C’est un support léger et transportable.
Au tissage fin ou gros, en coton ou en lin, parfois en jute ou synthétique. Elle doit être apprêtée par une ou plusieurs couches blanches, transparentes ou teintées d’acrylique, huile, colle de papier peint ou de peau de lapin…
La tension dépend de la qualité des matériaux (bois, toile), de la bonne utilisation de la pince à tendre, des clous et des agrafes, des clés de tension, de la mise en œuvre de l’enduit, de la conservation (milieu humide…) et des transports.
Ton : (ou tonalité)
Le mot peut prendre la place du mot « teinte ou couleur » (ex : ton rompu).
Il peut aussi être utilisé à la place du mot « valeur d’une couleur » qui désigne le degré de clarté (ex : ton clair, ton de peau…). Il peut alors prêter à confusion.
La couleur a trois propriétés : la tonalité (ex : le vert), la valeur (ex : clair), l’intensité (ex : ton pur).
– Ton rompu (ou teinte neutre) : couleur ternie par sa complémentaire (ou mieux par 2 autres couleurs opposées sur le cercle chromatique). La pureté et l’intensité sont atténuées. mais reste vibrante et chatoyante.
– Ton rabattu : ajout de noir à une couleur.
– Ton dégradé : ajout de blanc à une couleur (ton pastel).
– Ton chaud (rouge, jaune, orange), ton froid (bleu, vert).
Ton local : couleur caractéristique, essentielle et naturelle d’un lieu ou d’un objet, une fois éliminé tout effet de lumière.
Tondo (abréviation du mot italien rotondo) : peinture faite sur un support rond.
Tonking : une feuille de papier absorbant ou journal est placée sur la peinture, puis frottée à la main pour en extraire l’épaisseur en excédent. La texture sera modifiée et il sera alors possible de travailler de nouveau sans épaisseur excessive.
Touche :
Manière de poser et de travailler la pâte. Ce terme s’emploie aussi, mais plus rarement pour le dessin.
La touche se caractérise par la charge de matière, la grosseur du pinceau et l’effet qui en résulte. On dit d’une touche qu’elle est hachée ou morcelée, grenue ou lisse, mince ou large.
On reconnaît la touche d’un peintre à sa direction, régulière ou contrariée, à son relief ou son degré d’empâtement, à sa superficie.
Les traces du pinceau peuvent être laissées apparentes ou non.
La touche est l’écriture du peintre.
Trait : ligne légère qui trace les contours sur un support. Le dessin au trait n’a ni ombre ni modelé.
Les traits sont aussi ce qui caractérise un visage.
Transversalité : interpénétration des discipline dans l’art (design, photo…).
On peut distinguer ce qui relève de l’art, l’artisanat, la communication…
Trame : ensemble des fils tendus transversalement dans la toile, contrairement à la chaîne dont les fils sont tendus verticalement.
Triptyque : ensemble peint ou sculpté en trois éléments. Voir Polyptyque.
Trompe-l’œil : genre pictural exécuté avec un tel réalisme qu’elle donne, par le relief, l’illusion de la réalité. Le spectateur est trompé sur les moyens, la figuration, la perspective et toutes les technicités employées.
Tube : conditionnement de la peinture qui apparaît au milieu du XIXe siècle. Le transport facilité de la peinture contribuera à l’impressionnisme réalisé en extérieur.
Unité : principe de composition selon lequel toutes les parties semblent former un tout en harmonie.
Valeur financière d’un tableau :
Elle dépend de la nature picturale et du support, de son format, du nombre d’expositions personnelles et collectives réalisées et de leur notoriété, du temps d’exposition en galerie, des diplômes, du site internet, des articles de presse et livres consacrés à l’artiste, à son ancienneté comme enseignant en peinture auprès d’adultes, de son inscription comme professionnel, d’un atelier ouvert au public, selon la région…
Vous êtes professionnel ou amateur rompu aux expositions ? Vous avez donc déjà votre tarif. Vous voulez vous rassurer ? Vous trouverez sur internet des sites de galeristes qui vous proposent une estimation gratuite immédiate pour un format donné et en fonction des statistiques de ventes. Vous remplirez juste quelques éléments de CV anonymes (expos, articles de journaux…).
Vous êtes amateur débutant sans références ? Pas de réponse à attendre de ce type de formulaire. Vous pouvez relever les tarifs rencontrés ou vous baser sur le chiffre approximatif de 15 € le point pour une toile non encadrée.
Voir les calculs et la détermination du point de cotation au mot Point.
Valeur d’une couleur : degré d’obscurcissement ou de clarté.
La valeur peut être modifiée par mélange d’une autre couleur, de blanc, de noir, par l’épaisseur de la couche, par les glacis, par dilution…
Chaque teinte (couleur) a une valeur spécifique, claire ou foncée qui peut être assimilée à une nuance de gris.
Blanc et noir sont donc des valeurs et non des couleurs. Sauf dans l’usage courant où on ira acheter un pot de peinture blanche, sauf aussi dans certaines œuvres très colorées où elles peuvent alors être mises sur le rang des autres couleurs.
Dégradé de valeur : les dégradés participent au relief et à la facture d’une image.
Valeur agréée : valeur établie par contrat après rapport d’expertise validée par l’assureur. Elle peut tenir compte de la variation de valeur avec le temps.
Valeurs optiques : couleurs composées par accumulation de petits motifs plus ou moins rapprochés les uns des autres.
Vanité : œuvre qui veut rappeler la vanité des choses de ce monde par la représentation d’un objet fragile ou transitoire : miroir, fleurs, fruits ; ou qui se consume : bougie, sablier ; ou qui se feuillette : livre ; ou qui évoque directement la mort : crâne.
Variantes : différentes versions d’un même sujet ou d’un tableau avec des modifications de détail (voir Versions).
Variations : terme général qui consiste à modifier des éléments (prix, couleur, forme…).
Variations dans les couleurs : il est important de savoir varier une couleur (valeur, pureté…), tenir compte de la température de couleur de l’éclairage (chaude ou froide)…
Veduta :
La connaissance de la perspective donna dès le XVIe Siècle un mouvement pictural qui précédera bien avant l’heure le mouvement hyperréaliste : la Veduta.
Velatura : mot italien qui désigne le glacis.
Vénus : représentation de la féminité.
Verdaccio : ce mot italien désigne à l’origine un mélange de terre de Sienne brûlée, d’ocre, de noir, de charbon, de craie et de terre d’ombre verdâtre. Utilisation par les fresquistes et les peintres de tempera, souvent pour faire un ton chair.
Par extension, il désigne aussi le dessin définitif exécuté en grisaille ou en camaïeu qui détermine ombres et contours avant que le peintre ne pose les couleurs.
Vernis :
Aident à raviver les couleurs mates, ternes, à égaliser les zones d’embus et à protéger l’œuvre. Ils ne doivent pas jaunir ni se dissocier du support.
Utiliser un vernis de finition adapté à la technique (huile, acrylique, gouache…) après séchage complet, avec pinceau, vaporisateur, bombe.
Le vernis est obtenu par la dissolution d’une résine naturelle ou synthétique dans un diluant. Il est transparent, brillant ou mat.
En peinture, on l’emploie comme vernis à peindre (ses composants entrent dans la composition du médium), comme vernis à retoucher pour retoucher une peinture à l’huile, comme vernis à effet (à craqueler…) ou comme vernis définitif de finition.
Vernissage : inauguration d’une exposition.
Ce lancement commercial et mondain permet de rencontrer l’artiste, des amis, des professionnels culturels ou artistiques, la presse, des personnalités…et les œuvres. L’amateur peut parfois venir au moment de l’accrochage pour voir l’artiste ou réserver un tableau par une pastille rouge.
Le mot vient de l’époque où les artistes pouvaient retoucher leurs tableaux pour les adapter à l’éclairage du lieu, puis les vernir sur place.
Verre : pour protéger une œuvre papier.
Peinture « vitrail » sur verre.
Versions : les modifications des différentes versions d’une œuvre peuvent être importantes (voir variantes).
Virtuelle : une image virtuelle n’a pas de réalité matérielle.
Viseur : accessoire d’apprentissage du cadrage sous forme d’une petite fenêtre.
Voile : teinte très diluée, comme un voile translucide.
White-spirit : diluant de la peinture à l’huile, utilisé essentiellement pour le nettoyage des pinceaux. Voir Essences.
Zoomorphe : dont la forme détaillée ou stylisée est celle d’un animal.

Reflets de peinture
Reflets de peinture