2 Le glacis aujourd’hui :
On peut toujours utiliser les méthodes traditionnelles (voir l’article complémentaire sur les glacis).
Il est toutefois possible d’acheter des mélanges préparés : le médium à glacis. On coupe progressivement les glacis avec un peu moins d’essence pour respecter le gras sur maigre. Attendre au moins 3 jours entre chaque couche fine. On peut aussi mélanger l’essence d’Aspic avec l’essence de térébenthine rectifiée pour couper le médium. Le médium à peindre, le médium siccatif de Harlem, le médium siccatif flamand (à base de copal) permettent de réaliser des glacis de bonne tenue. Le médium alkyde peut aussi convenir (voir en fin d’article). Il existe aussi un mélange déjà tout préparé intitulé « térébenthine de Venise » chez Talens.
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La peinture à l’huile demande une connaissance approfondie des dosages entre huiles, résines, et essences. Les huiles (lin, œillette, carthame, noix) et les essences (térébenthine rectifiée, aspic, de pétrole).
Les pigments (transparents ou opaques) sont déjà gras quand ils sortent du tube. La loi principale est celle du « gras sur maigre ».
Le mélange le plus simple, quand on débute, est : essence de térébenthine rectifiée + médium à peindre.
Le médium alkyde : c’est un diluant pour la peinture à l’huile.
Ce médium permet de diminuer le temps de séchage. Il accroît le brillant de la peinture. Il peut être dilué avec de l’essence de pétrole ou de térébenthine. Coupé avec de l’essence, le rendu est plus satiné. Autre particularité intéressante : il peut s’utiliser comme médium de glacis (glacis à séchage rapide). Il sèche au toucher en 24h.
Ce médium est intéressant pour des peintures rapides, des esquisses en extérieur ou des effets moelleux satinés dans les coups de pinceaux, mais attention au côté gelé/figé des coups de pinceaux sur les transparences et les jus. Pour une utilisation en médium dans les couches intermédiaires, il permet de fluidifier, de sécher vite tout en conservant un aspect « mouillé » à l’huile. Pour les glacis, il convient bien pour une seule teinte, une variation unique.
Condensé, essentiellement d’après l’article de G. Delmas
Bonjour
merci pour vos conseils et explications. la question du glacis reste un peu floue je ne sais pas si vous pouvez m’aider; je fabrique moi-même mon médium de la façon suivante; 1/3 huile, 1/3 Dammar 1/3 térébenthine. sachant que pour les premieres couches je mets plus de térébenthine et pour les dernières plus d’huile afin de respecter la règle de gras sur maigre. la question est si je veux faire des glacis vers les dernières couches bien grasses, quel pourcentage ou diluant fabriquer pour allonger les couleurs? surtout si je fais des glacis avec des couleurs pas trop transparentes?
merci pour votre aide
Zad Moultaka
Bonsoir et bon courage pour ces dosages comme autrefois.
Difficile de répondre par une recette standard à vos pourcentages, d’autant que les tubes sont plus ou moins gras et que le pigment peut s’en séparer dans le tube avec le temps.
Bien sûr, séchage suffisant entre les glacis et nombre de jours plus important si pas de vent, t° fraîche, dernières couches plus riches en huile de lin ou utilisation de l’huile d’œillette (Médium Vibert très fluide mais au séchage lent).
L’Alkyde pur en finition retouchable, ou dans le médium est intéressant aussi.
Les médiums standard du commerce à l’huile de lin ont également un peu de siccatif, en plus du lin qui l’est naturellement.
Attention aux poussières qui se collent à chaque mouvement d’air.
La dilution généreuse du contenu du tube de peinture (huile de lin pour le gras) est plus importante que l’opacité annoncée sur le tube. Par ex, une acrylique ou gouache diluée à l’eau peut être plus transparente qu’une aquarelle dense.
Ne pas oublier que peindre en alla prima avec des illusions de reflets par ex, c’est bien aussi.
Bonnes créations !
NL