Archive pour mai 2020
Dessin, peinture, photo : l’instinct
L’instinct guide parfois. Quelques exemples de tentations pas trop recommandées :
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DESSIN :
– Il est tentant d’espérer la perfection.
– Il est tentant d’appuyer le trait de crayon pour avoir un bon résultat au premier contact avec le papier.
– Il est tentant de tourner le papier à dessin comme on le fait parfois en écrivant un texte sur une feuille lignée. Ceci sans que les verticales, horizontales et lignes de fuites ne sont encore posées.
– Il est si tentant… d’être tenté !
PEINTURE :
– Il est tentant de prendre un pinceau petit et précis dès le début d’un travail. Pourtant, l’usage de dessin ou peinture préfère souvent poser le général des formes avant de détailler.
– Il est tentant de n’accepter que des avis positifs sur son travail.
– Couleurs :
Il est tentant de mettre du culturel, de l’historique, des besoins ou de l’instinct dans les couleurs : normal.
En synthèse soustractive, il est tentant de voir dans le vert une couleur secondaire à part, qui ne porte pas de façon évidente instinctive la parenté du bleu et du jaune : normal.
PHOTO :
– Il est tentant d’appuyer sur le déclencheur avec tout le bras, plutôt que juste avec l’index.
– En cadrant, il est logique de se fixer sur les visages. Mais il est tentant d’oublier les pieds en les coupant : douloureux !
– Il est tentant de ne voir dans le matériel que la puissance du zoom et le nombre de pixels, en oubliant la taille du capteur et la luminosité de l’objectif.
– Il est tentant de vouloir faire rentrer dans le cadre photo le monde entier avec tous ses objets.
– Il est tentant parfois de mitrailler en nombre, sans trop sélectionner à la prise de vue ou en post traitement.
– Il est tentant et instinctif d’être tenté par un énorme gâteau à la crème sur les doigts sans se soucier de l’encrassement du matériel. Mais je m’égare et vous avez certainement bien d’autres exemples, sérieux ou pas !
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Si l’instinct choisit une fois, dix instincts gagneraient à être distincts (N.L.)
Le smartphone en photo
Toujours dans la poche, il vous accompagne partout.
Le smartphone d’aujourd’hui n’est plus, en photo, celui de papa.
Vous pouvez aussi l’appeler portable, photophone, mobile multifonction ou téléphone intelligent… à votre choix.
Il repousse les appareils photo compacts, compact experts, hybrides et reflex vers leurs progrès… qui ne cessent pas non plus. Ils permettent tout de même une meilleure maîtrise, de profiter d’un capteur de grande taille et… d’avoir un pare soleil !
Donc, sauf pour l’apprentissage, il ne sert plus à grand-chose d’avoir un appareil photo compact bas de gamme.
N’oubliez pas que, même si les écrans sont précis ou très précis, une image affichée en petit format (smart) semble souvent facilement nette.
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– Quel choix de smart ? Aujourd’hui, je pourrais vous répondre, mais consultez plutôt les bons sites comparatifs actualisés.
Les objectifs multiples (télé, grand angle voire également objectif avec logiciel dédié pour le portrait) sont une solution, mais pas forcément.
Pour exemple à ce jour et dans quelques marques, on s’en passe parfois pour un résultat excellent à très petit prix (ex : Google Pixel 3a).
Le grand angle avec ses inévitables déformations causées essentiellement par le point de vue ne sera pas disponible. Reculez-vous un peu et cela répondra à bien des situations (sauf mur ou falaise derrière vous !).
Le téléobjectif parfois optique puis complété par le zoom numérique (ne pas en abuser pour cause de flou de bougé + de qualité d’image catastrophique, même sur pied) peut être remplacé dans bien des situations par un recadrage qui dépend des pixels disponibles (il y en a souvent trop, ce qui nuit… au résultat des photos de nuit ou en faible luminosité). Vous pouvez donc recadrer sur l’écran du smart à la prise de vue, ou en post traitement.
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– On retrouve sur un smart tous les réglages des appareils photo, mais sans le viseur (ce qui arrive aussi sur certains appareils photo). Attention à la prise en main et surtout aux reflets d’écran sous le soleil.
Comme pour les appareils photo, la tendance actuelle est de n’utiliser que les automatismes. C’est fait pour servir mais n’oubliez pas que, si vous devenez critiques de vos images, il ne peut répondre qu’à des situations standards de prises de vues.
Vous pouvez donc le laisser travailler en vous concentrant seulement sur le cadrage et sur l’attitude du modèle quand vous faites un portrait…
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– Vous pouvez aussi choisir un mode « résultat » : mode nuit, portrait, macro, mode sport etc…
Vous pouvez choisir si vous en avez le temps le mode HDR (sans bouger), le panoramique (peut aussi se faire en post traitement par recadrage), forcer le contraste, l’exposition ou la saturation des couleurs, la balance des blancs en situation de lumière « colorée »…
Sans trop insister sur le pourquoi, le contrôle de la profondeur de champ est souvent plus aléatoire : ouverture parfois fixe, très petit capteur…
Vous pouvez par contre cadrer un premier plan très présent (attention à la mise au point) ou utiliser la fonction de flou du mode portrait s’il existe (des imperfections de découpage informatique des cheveux peuvent apparaître).
S’il y a un stabilisateur intégré, sachez que c’est bien mais qu’il y en a de différents principes et efficacités. De plus, cela peut éviter le flou de bougé du photographe, pas celui du sujet !
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– Accessoires extérieurs ? Stabilisateur (vous pouvez parfois vous en passer par un appui contre un mur), perche à selfie, pied photo… ? A voir, car on perd l’avantage de la compacité.
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– Le post traitement permet aussi de faire beaucoup en respectant l’image. Certains logiciels sont simples, gratuits et très bien… ou complexes et payants.
Recadrer, foncer ou éclaircir, diminuer le poids informatique inutile, gommer une imperfection etc…
Vous pouvez payer des logiciels qui vous paraissent magiques mais qui ne font qu’une seule fonction parmi les mille fonctions d’un logiciel gratuit.
Bonne pêche aux images, avec ou sans asticot.