Archive pour mars 2013

Le glacis à l’huile traditionnel (1) :

Vous pouvez consulter sur le Forum de ce site et par ce lien la méthode de glacis de Léonard de Vinci redécouverte et appliquée par Jacques Franck.

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Le sfumato  :

Le sfumato est une méthode de perspective atmosphérique par glacis de peinture à l’huile, sans lignes ni contours, vaporeux, comme la fumée. L’exemple-type est La Joconde.

Superposition de plusieurs couches de peinture liées qui donnent des contours imprécis : davantage de réalisme que des contours nets.
L’objectif est de donner une illusion du réel, une profondeur et une vibration qui donne vie au tableau.

Cette technique nécessite la superposition de plusieurs ou nombreux glacis, donc de temps de séchages lents avec les médiums traditionnels. Il faut connaître les pigments transparents, l’ordre dans lequel ils doivent se superposer et leurs comportements en mélange. Il faut maîtriser les glacis et les pinceaux. L’artiste doit connaître ses mélanges et les préparer à l’avance en notant compositions, proportions et ordre de passage. Le tableau sera peint à plat et protégé de la poussière pendant le séchage. Supports : panneaux de bois, toiles marouflées sur panneau, toile de lin extra fin sur support qualité musée.
Préparation du support : multiples enduits de colle de peau + blanc de Meudon. Poncer entre chaque couche pour avoir une surface parfaitement lisse (l’enduit universel craque avec le temps).

La Joconde

La Joconde : un travail de maître artiste délicat, de « savant » dans la technique de réalisation et la chimie. Une commande royale : Henri IV (Vous savez, le Monsieur qui aimait les poules qui n’ont pas de pot).
Du temps de réalisation.
De multiples couches en glacis (Suffit-il de changer les couches d’un bébé pour obtenir le même résultat ?)
Un sourire sphinx qui questionne… comme un tableau abstrait peut le faire !

Les glacis successifs vont soit éclairer, soit assombrir la première tonalité. Peindre chaque glacis quand le glacis inférieur est sec au toucher en ne le colorant, de préférence, que d’un seul pigment. Utiliser des couleurs transparentes. Chaque glacis forme comme un calque qui rectifie la profondeur et la chromatique, la sensation de relief, de modelé vaporeux, d’ombrage en contour atténué de l’ensemble. Chaque glacis doit être le plus fin possible, passé avec un pinceau doux (martre, putois, oreille de veau). On peut utiliser des langues de chats en martre, ou des usés bombés.

Il y a plusieurs sortes de glacis : les glacis « foncé sur clair », les glacis « ton sur ton », et les glacis « clair sur foncé ». Les glacis de « blanc transparent (zinc) » sont appelés « vélatures ». Les derniers glacis vont unifier les teintes et atténuer les contrastes. La particularité du sfumato est qu’aucun contour n’est net. Pour faire même disparaître les touches de pinceaux les plus fins dans les glacis, il faut utiliser de la résine à séchage très lent (comme la térébenthine de Venise), et de la standolie (mais uniquement dans les dernières couches).
Une méthode plus simple consiste à ne faire que des glacis sombres sur une peinture fine sèche et poncée où les autres tons ont déjà été travaillés.

Avec la térébenthine de Venise, utiliser de l’essence d’aspic, de l’essence de térébenthine rectifiée et de la standolie (huile de lin polymérisée) pour les derniers glacis, en respectant le gras sur maigre. Chaque nouveau glacis doit être plus gras que le précédent (augmentation progressive de la proportion de résine, puis de standolie dans le mélange, sans dépasser 5%). La standolie et la térébenthine de Venise vont effacer les touches, mais sèchent très lentement (plusieurs semaines pour chaque glacis). Attendre que le glacis soit bien sec avant de le recouvrir. Cette technique diffère du glacis dans le demi-frais de la peinture académique.
L’essence d’Aspic est à séchage lent. Utiliser en petite quantité pour des retouches maigres sur une première base (une ou plusieurs couches maigres) diluée à la térébenthine rectifiée. Elle a un très bon pouvoir solvant, qui confère à la peinture et à la touche beaucoup de moelleux. Sa particularité est de fondre, de lier les couches. Comme les autres liants pour la peinture à l’huile, l’essence d’Aspic est très dangereuse. Son odeur monte à la tête et il est difficile de la travailler longtemps, le nez sur son tableau.
Son pouvoir solvant est moins sec et poisseux que la térébenthine. Pour les adeptes des techniques anciennes de glacis, le mieux est d’utiliser le Baume de térébenthine de Venise (résine du mélèze) en dosage de 5%, (pas plus, pour éviter les craquelures) dans de l’essence d’aspic. Pour conserver la loi du gras sur maigre et éviter les embus (même si le baume de térébenthine de Venise est justement utilisé pour les éviter), on ajoute, couche après couche quelques gouttes d’huile de lin polymérisée dans le mélange. Le séchage est très lent et la peinture reste brillante, ce qui évite un vernissage final. Mieux vaut peindre tout le tableau avec cette recette et attendre le séchage de la couche avant d’en passer une autre.

L’utilisation de couleurs simples croisées en transparence est le principe : blanc, vermillon, terre d’ombre etc… Les proportions et dosages de saturation permettent de monter à la fois les zones claires et les zones obscures, à partir d’un fond moyen.

Le principe du glacis est un mélange par l’optique plutôt que sur la palette. On pourrait le rapprocher des techniques informatiques à base de calques transparents.

Condensé, essentiellement d’après un article de Gabriel Delmas

ps : Les glacis actuels peuvent se faire également et notamment avec des résines alkydes et différents médiums… pour glacis.

Oeuvre d’art, utile, chère ?

Une œuvre d’art est-elle utile, nécessaire ?

« Aujourd’hui, j’ai acheté du pain pour vivre et cueilli des fleurs pour avoir une raison de vivre ».

Voir Forum au chapitre Citations page 1, puis En nature.

« Il y a l’achat d’estomac (l’alimentaire de l’épicerie), l’achat coup de cœur… et le chat de gouttière (tout le reste : la liberté, le vivant…) ».

Voir Forum au chapitre Citations, puis formules personnelles.

 


Une œuvre d’art est-elle chère ?

D’un coût symbolique (matériaux de récupération, votre travail de peinture perso) à davantage bien sûr.

Vous achetez souvent de l’art mêlé à l’utile (arts appliqués). Ainsi, un joli… bidet de salle de bains vous plaira beaucoup plus qu’un vilain. Mais l’art peut aussi être séparé de l’utilitaire !

Voir Boutique

Vous voulez repeindre ou tapisser votre salon ou chambre ? Pour le même prix, deux toiles ou sculptures murales en accord. Vous pourrez plus facilement les déplacer qu’un joli papier peint.

peinture

Œuvre d’art utile, nécessaire, chère ?

Les peintures sculptures vendues les plus chères : les chiffres ? Qu’importe, pas assez d’espace pour aligner tous les zéros !

1. Les joueurs de cartes, de P. Cézanne

2. N°5, de Jackson Pollock

3. Woman III, de Willem de Kooning

4. Le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer, de Gustav Klimt

5. Portrait du Docteur Gachet, de V. Van Gogh

6. Bal du moulin de la galette, d’A. Renoir

7. Le cri, d’Edward Munch

8. Le garçon à la pipe, de P. Picasso

9. Dora Maar au chat, de P. Picasso

10. L’homme qui marche, d’A. Giacometti

etc…

 

La Joconde

Léonard de Vinci travailla au portrait de Mona Lisa, La Joconde, pendant quatre ans, de 1502 à 1506 (séchage des multiples glacis).

C’est une huile sur panneau de bois de peuplier, de format 77 x 53 cm.

Le roi de France François Ier lui acheta pour 4000 pièces d’or.
Elle repose maintenant au musée du Louvre : actuellement, autour de 15 000 visiteurs/jour.

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« Je souris des efforts que tu fais pour deviner ce qui me fait sourire »

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Des anecdotes parmi d’autres :
– On compte une soixantaine de copies anciennes… plus les copies récentes.
– Un ouvrier Italien peintre décorateur au Louvre, vola la Joconde en 1911 pour la rapporter dans son pays par patriotisme… et essayer d’en tirer profit.
Il ne restait du clou de la collection du Louvre que quatre clous de fixation. Mais on fit la queue au Louvre pour défiler devant l’emplacement vide !
On pourrait ajouter : « tu m’as volé un sourire ! »
Une somme mirobolante :
Un siècle plus tard, la photographie d’identité judiciaire du voleur a été adjugée à 3.825 euros en mars 2012 lors d’une vente aux enchères parisienne dédiées aux photos et organisée par la Maison Tajan. Ce cliché, de 123 X 54 mm, pris par Alphonse Bertillon en 1909, montre Vincenzo Peruggia de profil et de face.

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Une petite enquête sur 98 visiteurs observés :

Le temps passé est très court : 15 secondes en moyenne. La majorité des visiteurs, qui sont très rarement seuls, regarde pourtant très intensément le tableau. Les petits groupes partagent des commentaires à voix haute : « je la croyais plus grande ».
Un homme et deux femmes ont eu des comportements atypiques.
Un homme, handicapé, est resté un peu plus d’une heure sur son fauteuil roulant. Dès son arrivée, il demanda à des jeunes filles de le rapprocher du tableau. Dès qu’elles furent parties, ce qu’il vérifia en tendant le cou vers l’ouverture de la salle suivante, il demanda à d’autres jeunes filles de l’aider à prendre du recul… Il se fit ainsi déplacer sept ou huit fois et ce petit ballet dura une heure.
Ensuite, deux femmes étaient en contemplation et en conversation très animée. Au bout d’une demi-heure en face du tableau, soit beaucoup plus de temps que la plupart des visiteurs. Étaient-elles historiennes d’art, conservatrices de musées ? Nous nous sommes rapprochés. Elles parlaient… recette de cuisine en face de la Joconde, et pas de Léonard ou de son sfumato (voir Lexique).
Les questions que se posent les visiteurs ne sont pas toujours celles auxquelles les audio guides « voudraient » répondre !
A notre demande « Quelle est la première question que vous vous posez ? », nous avons eu les résultats suivants : Un premier groupe de réponses très majoritaires avec ce « Combien coûte-t-elle ? ». Les deux autres questions étaient « Mais c’est impossible que ce soit un homme, elle a l’air d’une femme ! » ; « C’est vrai qu’elle a été volée ? C’est peut-être un faux, alors ? ». Le dernier groupe de questions portait sur sa notoriété : « Pourquoi est-elle si célèbre ? Depuis quand ? ».
Et après seulement on notait de « bonnes » questions pour les historiens d’art : son authenticité, son style, le sfumato, l’histoire du tableau, sa place dans l’histoire de l’art, dans l’œuvre de Vinci, l’engouement des artistes pour Léonard et la Joconde, les restaurations, celles du cadre, sa protection, ses prêts et voyages, l’impossibilité de la prêter aujourd’hui, sa valeur, sa reconnaissance au cours des siècles…

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Un commentaire qui, par son vécu, désacralise un peu le sujet :
« Que d’histoires pour un tableau ! J’ai visité le Louvre comme tout collégien à qui l’on impose ce pèlerinage. Je n’ai pas pu approcher, une horde de résidents du soleil-levant monopolisait les abords. Quand ma classe a pu approcher après mille excuses et jouer des coudes, que ne fut pas ma déception de voir un ridicule petit tableau. Une barrière ne permettait pas d’approcher. Fallait une longue vue.
Heureusement que mon livre d’histoire présente plus avantageusement la Mona Lisa ».

Les formats d’images informatiques

Formats GIF, JPEG, TIFF, RAW, PNG, HD photo…

Cours de photo à Aurillac

miroirs_2

Miroirs 2 / pastel gras / N.L.

GIF : plus adapté que le JPEG pour les images comportant peu de couleurs, des lignes.

JPEG : permet de compresser des photographies.

TIFF : orienté vers les professionnels, imprimeurs, publicitaires…

PNG : appelé (avec le HD photo ?) à devenir le futur standard internet. Respecte les polices de texte.

RAW : permet d’obtenir une qualité d’image optimale avec des fichiers bruts lourds.

(voir le PDF ci-dessous + l’article du Forum sur le RAW dans le sous-forum Photo, puis Techniques)

BMP : format très facultatif

HD photo : format en devenir qui vise à remplacer (avec le PNG ?) et améliorer le JPEG

DNG : format standard RAW

NEF : format RAW de Nikon

PEF : format RAW de Pentax

PSD, PSP, XCF : fichiers qui conservent les calques, propres à certains logiciels.

Voir le fichier Formats d'images


Technique de photo : voir forum